Voici à quoi ressemblera la forêt urbaine de Nice
La saison 2 de la promenade du Paillon va bon train. De nouveaux visuels ont été dévoilés aux riverains par le maire Christian Estrosi. Les travaux se poursuivront jusqu’en 2025.
Ces derniers mois, on a beaucoup entendu parler de la forêt urbaine que veut ériger le maire de Nice, Christian Estrosi, dans le prolongement de la promenade du Paillon. Pour cela, le bâtiment du TNN a été démoli et Acropolis va connaître le même sort. Toutefois, il était un peu difficile d’imaginer à quoi ce vaste parc paysager allait vraiment ressembler. L’élu a donc dévoilé de nouveaux visuels aux riverains et commerçants du quartier rassemblés à la maison des associations de la place Garibaldi. Visiblement, le public est conquis : « C’est magnifique », lance Annie, une riveraine exaltée, à la sortie. Imaginez-vous un instant à la sortie de la coulée verte, face au Mamac (Musée d’art moderne et d’art contemporain) dont la façade s’offre désormais à la vue de tous. Là, vous trouvez une montée en restanques ombragées qui vous mène sur le belvédère de la Bourgada. Elle sert à absorber la pente (7 m de dénivelé) constituée par le parking des Arts que l’on enjambe pour arriver au parvis du musée.
L’entrée de la bibliothèque par le jardin
Derrière vient la bibliothèque Louis-Nucéra. Son entrée a été déplacée
de l’autre côté : on y pénètre par le jardin Sosno. « À proximité, vous trouverez des jardins clos dans lequel vous aurez plaisir à bouquiner ou bien où les étudiants pourront réviser à l’ombre des arbres », décrit Christian Estrosi.
Cette forêt urbaine a l’air bien plus dense que la promenade du Paillon : la végétation procurera plus d’ombre. « Nous planterons
des essences qui absorbent le CO2 et diffusent des éléments utiles pour la santé publique, note le maire. D’ailleurs, The Lancet a publié hier [lire mardi] une étude démontrant que sur les 6 700 décès prématurés survenus en Europe à l’été 2015, 2 444 auraient pu être évités si la couverture végétale des zones urbaines avait été de 30 % supérieure. Si l’on rapporte aux 15 000 morts de l’été 2022, la végétalisation aurait permis d’en éviter 6 000. Cela montre l’importance de notre démarche. Cette partie II de la promenade du Paillon avec la forêt urbaine va remplacer l’îlot de chaleur actuel qui produit 17 000 tonnes de CO2 par an. »
Risso et Gallieni aussi végétalisés
Sur toute la zone de l’actuel Acropolis vont ainsi se succéder différents types d’espaces et d’ambiances : tantôt de style plaine tantôt plus abrités et plus calmes. Cette fois, les plantations s’étendront de façade à façade entre le boulevard Risso et l’avenue Gallieni (soit environ 90 m contre les 58 m de large de l’actuelle coulée verte intra-muros). Les trottoirs seront élargis et plantés ; les commerçants pourront ainsi utiliser des terrasses plus grandes et plus agréables. Les véhicules circuleront quant à eux sur ces deux artères à 30 km/h maximum, priorité sera donné aux piétons. Côté sécurité, Christian Estrosi indique que « des grilles permettront de fermer la forêt urbaine la nuit et des caméras infrarouges seront positionnées en surveillance afin d’éviter les intrusions ». Pour admirer l’ensemble, il faudra patienter jusqu’en 2025.