Le préfet de Région invité à dissoudre le GIP GP de France
Après plusieurs semaines très tendues, les différents actionnaires publics ont unanimement décidé de faire appel au préfet de Région. Et de lancer un audit complet.
O «n attend de savoir de quelle couleur sera la fumée », lâche un des principaux acteurs du groupement d’intérêt public (GIP) du Grand Prix de France, hier après-midi. Dissolution ou pas dissolution ?
Il a fallu quatre heures d’échanges à distance entre les différents actionnaires, dont la Région Sud, la Métropole Nice Côte d’Azur et le Département du Var, pour clôturer le conseil d’administration de la dernière chance.
Si les discussions ont pu être tendues en début de séance, une décision a finalement été prise « à l’unanimité » pour satisfaire, ou du moins ménager, toutes les parties : laisser le préfet de Région prononcer la dissolution, ce qui aura pour effet de déplacer la responsabilité. Une alternative qui ne devrait prendre que quelques jours.
La commande d’un audit financier complet a également été actée, afin de mettre en lumière d’éventuels dérapages ou, au contraire, valider les comptes autour de l’étape française de F1 au Castellet.
Le compte est bon ?
Une solution prônée par Jean-Louis Masson, le président LR du Département du Var ces derniers jours, d’abord en tête à tête avec Renaud Muselier, le président Renaissance de la Région puis avec Hubert Falco, le président Horizons de la Métropole de Toulon. Au service d’inspection générale de la Région d’en prendre la charge. « Je n’ai aucune raison de douter de l’intégrité de la Région quant à la façon dont elle répondra à la mission qui lui a été confiée », commente Jean-Louis Masson. En prenant le dossier en cours, ce dernier avait rapidement tiqué sur le montant du déficit global : plus de 27 millions d’euros. Soutenu par la communauté d’agglomération de Sud-Sainte-Baume et le président de la métropole Toulon-ProvenceMéditerranée, Jean-Louis Masson demandait que la situation soit clarifiée avant d’envisager toute dissolution du GIP du Grand Prix de France.
Du côté de Christian Estrosi, qui avait déjà calmé le jeu en reportant une première fois la dissolution, on aurait aimé passer à la vitesse supérieure. Tout comme Renaud Muselier. Pour eux, la clôture aurait dû se faire au lendemain de l’annonce de non-reconduction de l’étape de F1 au circuit Paul Ricard du Castellet. Avec comme objectif de ne pas creuser, un peu plus, le déficit. Ce à quoi Jean-Louis Masson a toujours répondu :