Monaco-Matin

Le préfet de Région invité à dissoudre le GIP GP de France

Après plusieurs semaines très tendues, les différents actionnair­es publics ont unanimemen­t décidé de faire appel au préfet de Région. Et de lancer un audit complet.

- « On n’est plus à ça près ». MICHAËL ZOLTOBRODA

O «n attend de savoir de quelle couleur sera la fumée », lâche un des principaux acteurs du groupement d’intérêt public (GIP) du Grand Prix de France, hier après-midi. Dissolutio­n ou pas dissolutio­n ?

Il a fallu quatre heures d’échanges à distance entre les différents actionnair­es, dont la Région Sud, la Métropole Nice Côte d’Azur et le Départemen­t du Var, pour clôturer le conseil d’administra­tion de la dernière chance.

Si les discussion­s ont pu être tendues en début de séance, une décision a finalement été prise « à l’unanimité » pour satisfaire, ou du moins ménager, toutes les parties : laisser le préfet de Région prononcer la dissolutio­n, ce qui aura pour effet de déplacer la responsabi­lité. Une alternativ­e qui ne devrait prendre que quelques jours.

La commande d’un audit financier complet a également été actée, afin de mettre en lumière d’éventuels dérapages ou, au contraire, valider les comptes autour de l’étape française de F1 au Castellet.

Le compte est bon ?

Une solution prônée par Jean-Louis Masson, le président LR du Départemen­t du Var ces derniers jours, d’abord en tête à tête avec Renaud Muselier, le président Renaissanc­e de la Région puis avec Hubert Falco, le président Horizons de la Métropole de Toulon. Au service d’inspection générale de la Région d’en prendre la charge. « Je n’ai aucune raison de douter de l’intégrité de la Région quant à la façon dont elle répondra à la mission qui lui a été confiée », commente Jean-Louis Masson. En prenant le dossier en cours, ce dernier avait rapidement tiqué sur le montant du déficit global : plus de 27 millions d’euros. Soutenu par la communauté d’agglomérat­ion de Sud-Sainte-Baume et le président de la métropole Toulon-ProvenceMé­diterranée, Jean-Louis Masson demandait que la situation soit clarifiée avant d’envisager toute dissolutio­n du GIP du Grand Prix de France.

Du côté de Christian Estrosi, qui avait déjà calmé le jeu en reportant une première fois la dissolutio­n, on aurait aimé passer à la vitesse supérieure. Tout comme Renaud Muselier. Pour eux, la clôture aurait dû se faire au lendemain de l’annonce de non-reconducti­on de l’étape de F1 au circuit Paul Ricard du Castellet. Avec comme objectif de ne pas creuser, un peu plus, le déficit. Ce à quoi Jean-Louis Masson a toujours répondu :

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(Photo DR) Annoncée depuis plusieurs mois, la dissolutio­n du groupement d’intérêt public (GIP) du Grand Prix de France devrait être effective dans les prochains jours.

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