Des Monégasques à mi-temps
Comme contre l’Olympique de Marseille samedi dernier (1-1) il y a eu face à Auxerre un vrai fossé entre la première période convaincante des Monégasques et une seconde très peu maîtrisée. Devant avec deux buts d’avance à la pause, les Monégasques ont laissé le 19e de L1 revenir dans le match et espérer mieux qu’une septième défaite de rang. L’AJA n’avait plus marqué depuis quatre rencontres (soit depuis l’aller contre l’ASM) ? Elle en a planté deux en une mi-temps au Louis-II et si Monaco l’a finalement emporté, il n’aurait jamais dû se faire aussi peur. « Nous avons péché en ne faisant pas les mêmes efforts qu’en première période, regrette Axel Disasi. On prend deux buts qu’on aurait pu éviter, donc c’est vrai que ce soir (lire mercredi), même s’il y a la victoire au bout, il y a ce goût amer et une ombre au tableau. »
« Il faut que l’on soit plus constants et plus tueurs »
Sans atteindre évidemment la discipline et le niveau d’intensité entrevus lors des 45 premières minutes à Marseille, l’ASM avait pourtant proposé quelque chose de très cohérent en première mi-temps avec « du tempo, du mouvement, des occasions, des jolis buts », analyse l’entraîneur Philippe Clement, regrettant « moins d’agressivité et de concentration » ensuite.
« Cela fait trois matchs qu’on arrive à être très tranchants dans l’entame, donc c’est bien. Maintenant il faut arriver à faire cela sur l’ensemble de la rencontre. Par moments nous souffrons trop selon
moi, comme en deuxième période face à Marseille et ce soir contre Auxerre. Il va falloir régler ça », souffle le vicecapitaine de l’ASM. Cette différence abyssale de niveau
entre les deux périodes, Disasi a du mal à se l’expliquer. « Peut-être qu’on a fait un peu moins les efforts, comme je l’ai dit précédemment. Mais il y a certainement
un peu de fatigue aussi. Il faut que l’on soit plus constants, et plus tueurs aussi dans certaines situations. De la suffisance ? Je ne pense pas ». Son coach, lui, y voit « une leçon importante » pour son groupe, « le plus jeune de L1 ». « Ce n’est pas lié à des problèmes physiques mais c’est davantage mental. L’ambiance à la mi-temps dans le vestiaire auxerrois comme dans celui de Marseille ne devait pas être au beau fixe et ils avaient envie de réagir dès la reprise. C’est à nous de mieux gérer ces moments-là et de garder un haut niveau de concentration », pointe Philippe Clement. L’adversaire en met plus, Monaco un peu moins et cela suffit trop facilement à le faire vaciller et changer la physionomie de rencontres que l’ASM avait tout pour plier. Mercredi, les Monégasques ont assuré l’essentiel mais pour espérer être sur le podium en fin de saison, il vaudrait mieux ne pas trop jouer avec le feu.