OGC Nice : le bon plan
La victoire totalement méritée à Lens, imprenable à Bollaert cette saison, a encore mis en lumière le savoir-faire de Didier Digard. Avec ce dernier, les joueurs ne sont plus les mêmes.
Le coup tactique parfait
Avant ce match à Lens, Didier Digard a tout fait pour garder son option tactique secrète et surprendre Lens dès le coup d’envoi. En plaçant le jeune Mendy sur le côté droit, le plus haut possible avec le ballon, et en alignant une défense à trois centraux, le coach niçois a remporté la bataille tactique face à Franck Haise, qui n’a pu que constater les dégâts après coup. « On est tombé sur un très bon adversaire, il faut le dire », a reconnu, beau joueur, le coach des Sang et Or. Au milieu, Ramsey a été essentiel et d’une intelligence rare dans son placement avec et sans la possession du ballon, ce qui est également valable pour Diop, auteur d’une prestation de grande intensité. « On a respecté à la lettre le plan du coach, a confié ce dernier dans les couloirs de Bollaert. On ne considère pas cette victoire comme un exploit car on a des ambitions et on n’est pas à la place où l’on devrait être. »
Un groupe à l’unisson
Boudaoui se blesse, Rosario prend la relève avec une énergie
folle et sans états d’âme. Todibo boîte et sort, Viti entre en piste, montre qu’il est au niveau et qu’il n’a pas lâché, malgré un temps de jeu en chute libre. Youssouf prend le tibia de Todibo dans la tête, il se relève et repart au combat. Thuram tacle et percute comme un international en puissance. À droite ou à gauche, Lotomba semble sur un nuage. Les jeunes jouent et flambent avec une passe décisive pour Bouanani et Mendy pour leur première contre Lille et Lens. En quatre matchs, Digard a su emmener tout le monde derrière lui et remettre tout un club, où la sinistrose était partout, en ordre de marche. Invité à prendre la relève de Lucien Favre « jusqu’à nouvel ordre », l’ancien capitaine des Aiglons, qui pourrait intégrer la prochaine promotion du BEPF et éviter à son futur employeur de payer une amende à chaque match (25 000 euros), fait l’unanimité en interne et chez les supporters niçois, qui se retrouvent dans ses valeurs véhiculées et le voient capable de poursuivre l’aventure un bout de temps.
Son profil de jeune technicien, son leadership, son panache, sa façon de communiquer et ses résultats probants commencent à susciter la curiosité au-delà de Nice. À 36 ans, Digard profite de chaque instant et ne pense, ce matin, qu’à une seule chose : faire tomber l’OM au stade Vélodrome, où il n’ira pas mettre le bus mais bel et bien prendre des risques. «Iln’ya rien de pire que de ne pas perdre un match, sans rien proposer, sans jamais attaquer », répète-t-il depuis sa prise de fonction à ses joueurs.
Première pour Moffi, Boudaoui et Todibo incertains
La recrue la plus chère de l’histoire du club va faire ses grands débuts sous le maillot niçois, dimanche, face à l’OM
(21 heures). Le staff n’a pas encore tranché sur son utilisation d’entrée, ou pas, mais Terem Moffi offre un profil différent. A Lorient, il évoluait seul à la pointe du 4-2-3-1 mis en place par Régis Le Bris. Digard, lui, n’a pas repoussé l’idée de le faire jouer avec Laborde en attaque. L’ancien de Montpellier et Rennes, buteur lors des deux dernières journées, voit l’arrivée de Moffi comme « une très bonne chose ». « On peut être complémentaire, à nous de marquer des buts maintenant. »
Le dernier des douze buts
inscrits par Moffi avec les Merlus cette saison était face à l’OM, le 14 janvier. Quelques jours plus tard, l’international nigérian refusera poliment les avances insistantes de Pablo Longoria pour signer un contrat de quatre ans et demi avec le Gym. Sortis en cours de match à Lens, Boudaoui (dos) et Todibo sont restés en soins, hier. Leur état physique n’inspire pas une grande inquiétude sur le long terme mais ils ne sont pas encore certains d’être disponibles pour dimanche.