La FT Racing Academy à l’assaut de l’Europe
Au revoir Le Mans, Nogaro, Lédenon, PauArnos, Carole, Le Castellet... Bonjour Assen, Barcelone, Misano, Imola, Most... Le changement, c’est maintenant pour la FT Racing Academy. Après trois saisons en mode apprentissage sur les pistes du championnat de France Supersport 300, la pépinière varoise fondée en 2020 par l’indissociable binôme Sam Thomas-Marc Fontan prend l’ascenseur afin d’enclencher la vitesse supérieure.
Son nouveau champ d’action ? Le Yamaha R3 bLU cRU European Championship ! Comprenez le révélateur de talent de la firme japonaise roulant en lever de rideau du championnat du monde Superbike.
« Une catégorie qui forme des guerriers »
« La décision a été prise dans le courant de l’automne, juste après la manche finale disputée sur le circuit Paul Ricard », explique Marc Fontan. « Compte tenu du tir groupé réussi avec notre promotion 2022 (Enzo Dahmani champion de France, Evann Plaindoux 3e, Loris Chaidron 6e, ndlr), il fallait franchir un cap. Ce championnat européen orchestré par Yamaha constitue un prolongement naturel, la suite logique. Là, il n’y aura plus cinq ou six gars très forts mais une quinzaine ou une vingtaine. Des espoirs
du guidon venus du monde entier. L’an passé, d’ailleurs, c’est un Brésilien qui a décroché le titre et la carotte promise (un engagement tous frais payés en World Supersport 300). Il s’agit d’une catégorie qui forme des guerriers. Donc on va vite savoir ce que valent les uns et les autres... » Créateur de l’équipe de France de vitesse moto qui avait lancé les carrières de Régis Laconi, Olivier Jacque et Sébastien Gimbert, le Hyérois, ancien pilote de GP 500 et champion du monde d’endurance, en connaît un rayon en termes de détection et de formation. « Derrière Zarco et Quartararo, la relève tricolore est inexistante pour l’instant », souligne-t-il. « Aujourd’hui, certains espoirs se brûlent les ailes en enfourchant trop tôt des vraies machines de course telles que les Pré-Moto3. Moi, je pense qu’il vaut mieux aiguiser d’abord son pilotage et son caractère sur une Yamaha R3».
« La préparation fera la différence »
Si la FT Racing Academy soutient à nouveau trois pilotes, seul Evann Plaindoux (15 ans) poursuit l’aventure. Le natif de Brignoles vivant à Tavernes, vainqueur de deux courses à Pau et au Castellet en 2022, est rejoint par un autre Varois, le Sanaryen Louca Frieh (15 ans), 4e du championnat de France Supersport
300, ainsi que par le voisin marseillais Valentin Arnaud-Gelly (16 ans), redoublant en R3 European Championship.
Le calendrier 2023 comprend six étapes, soit douze courses, avec un top départ fixé les 21 et 22 avril dans la cathédrale de la vitesse, à Assen (Pays-Bas), et un dénouement prévu à peine cinq mois plus tard en terre française, les 8 et 9 septembre du côté de Magny-Cours. « Partout, il faudra être d’entrée de jeu pleinement opérationnel, performant », martèle encore Fontan. « Comme le temps de roulage s’avère très restreint avant les qualifications, pas question de débarquer les mains dans les poches et la fleur au fusil ! Lors de cette année de vérité, la préparation en amont s’annonce cruciale. Voilà ce qui fera la différence ! » L’heure de la rentrée a donc sonné très tôt pour des académiciens qui viennent d’enchaîner entraînements physiques, à Thonon-les-Bains et Fréjus, stage de glisse, à Roquebrune-sur-Argens, et premier roulage, ce weekend sur la piste de Carthagène, en Espagne.
La suite ? Un menu tout aussi musclé durant les trois mois à venir, jusqu’à l’ouverture des hostilités où le « professeur » espère « les voir batailler tout de suite aux avantpostes ».