Thomas Poitevin trimballe ses postiches à Carros
Il a surgi pendant le confinement sur les réseaux sociaux. Comme une incontournable apparition égayant des journées moroses. En incarnant des personnages un peu rincés par la vie, pas vraiment à la fête, râleurs invétérés ou névrosés, Thomas Poitevin a su créer un ton, où l’humour et quelque chose de plus profond s’entremêlent. Quand les théâtres ont rouvert, le quadra a embarqué ses plus belles perruques pour prolonger l’aventure sur les planches. « On reste dans l’idée de la galerie de portraits. Mais au théâtre, il y a une façon différente de les créer », nous assure le natif de Fontainebleau.
« Quelque chose de plus qui se déploie. J’espère réussir à créer une balance entre le rire et l’émotion. J’essayais aussi de trouver cet équilibre en vidéo, même s’il y avait une plus grande nécessité d’être efficace. »
Situations biscornues
Postiché, Thomas peut devenir Hélène, cette pro de l’immobilier guindée et débordée. Ou encore Jordan, « un jeune homme placé en institut psychiatrique, déjà présent dans mon premier seul en scène » et Aimé, « un gars du Jura qui marie son frère homosexuel. Il fait un discours et il veut vraiment prouver qu’il est à l’aise avec ça, qu’il l’aime et il finit par être gênant. »
Un point commun entre tous ces êtres imaginaires ? « Sans doute le fait qu’ils soient dans des situations pas très drôles, biscornues. Ce que je trouve émouvant, c’est le fait d’essayer de communiquer les uns avec les autres malgré notre carapace, le masque qu’on peut porter. » > « Thomas joue ses perruques ». Mercredi 5 avril à 20 h au Forum Jacques-Prévert, à Carros. De 10 à 18 euros. Rens. 04.93.08.76.07. Et forumcarros.com