Toulon : l’odeur des phases finales
L’odeur des phases finales. Des matches à élimination directe. Vous la sentez ? Si votre odorat laisse à désirer (ou que vous avez connu les grandes heures, on vous l’accorde), il vous suffira de laisser traîner votre truffe quelques secondes à Mayol, en ce début d’aprèsmidi, pour en humer le doux parfum.
Et quoi de mieux qu’une équipe sud-africaine, parachutée en Challenge cup, pour démarrer ? Sur le papier, la franchise des Cheetahs, épaulée financièrement par Toyota, est méconnue.
Mais les Toulonnais le savent mieux que quiconque, ce genre de rencontre n’est jamais simple. À commencer par Pierre Mignoni : «Il faut toujours se méfier d’une équipe qu’on ne connaît pas trop. Ce qui est sûr c’est qu’on les a regardés, on a travaillé. »
Vous l’aurez compris, cette semaine, la vidéo a été la clé. Sergio Parisse, capitaine du jour, confirme : «Onapu voir leurs matches contre Pau par exemple mais aussi en Curry Cup. À l’image des SudAfricains, ils sont très costauds. On sait qu’ils vont venir avec beaucoup d’intensité physique. Ce sera un gros rendez-vous. Même si ces joueurs ne sont peut-être pas connus aux yeux du monde, ils sont très vaillants. Il n’y aura rien de facile. »
Bilan bien différent en Challenge cup
Si Toulon s’est offert quatre victoires en autant de rencontres pour « s’offrir un parcours à domicile », dixit l’international italien aux 142 capes, les Cheetahs, eux, ont validé leur billet avec un bilan plus mitigé. Deux succès contre la Section paloise (21-16 au Hameau et un étriqué 9-6 à Parme), pour deux revers contre les Scarlets (une déroute 26-45 à Parme et une défaite 20-17 à Llanelli). Pas de quoi forcément faire froid dans le dos aux Varois ? Pierre Mignoni préfère rester très pragmatique, voire cartésien : « Je sais simplement qu’au coup de sifflet final, s’il n’y a pas de prolongation et de tirs au but, il y aura un gagnant et un perdant. » Effectivement. Et d’enchaîner : « C’est un huitième. On sait où on veut aller dans cette compétition... et ça passe par ce genre de matches. »
Si l’entraîneur reste très précautionneux, il avoue tout de même, avec un petit sourire, que cette opposition aura une saveur quelque peu particulière. « Ce sont des matches importants dans une saison. Les premiers où c’est vrai, il y a une élimination directe. Ces sont des phases finales. Ça arrive au bon moment pour nous parce que nous sommes dans une bonne dynamique mais on
sait que la tâche sera très difficile. »
Pour aller au bout de l’objectif que Toulon s’est fixé, les Varois devront, en ce
début d’après-midi, impérativement se défaire des SudAfricains s’ils veulent, en quart de finale, retrouver l’un de leurs deux derniers
adversaires en championnat... à savoir le Stade français ou Lyon. Mais avant ça, il y a du boulot.