Rolex Monte-Carlo Masters : anecdotes sur le tournoi
Le Rolex Monte-Carlo Masters reprend ses droits le 8 avril. L’occasion idéale pour lancer la machine à remonter le temps et s’arrêter sur quelques faits marquants de son histoire.
Il fait partie des plus beaux tournois du monde (ce n’est même pas nous qui le disons !) et marque l’ouverture de la saison sur terre battue. Le Rolex MonteCarlo Masters fait son retour attendu le 8 avril. Après deux sacres consécutifs de Stefanos Tsitsipas, cette 116e édition va voir le retour de l’ogre Rafael Nadal (absent en 2022) et d’un revanchard Novak Djokovic (battu au 2e tour l’an passé).
Mais ici, il n’est pas question de ce cru 2023. Plutôt de ce qu’il s’est passé avant, et de ce qui entoure ce tournoi si apprécié par les joueurs (il devait être déclassé en 2007 avant qu’ils ne montent au créneau pour le défendre). Voici 5 anecdotes (que vous ignoriez peut-être) sur le Rolex MonteCarlo Masters.
Le jour où le tournoi ne s’est jamais vraiment terminé...
Nous sommes le 20 avril 1981, jour de finale de la 75e édition du tournoi. Et, fait étonnant, ce jour tombe un lundi. La raison ? Les caprices du ciel. En raison du retard accumulé tout au long de la semaine, l’affrontement tant attendu entre Jimmy Connors et Guillermo Vilas est repoussé au lundi de Pâques. Ce qui, en soit, est déjà un fait assez rare bien qu’il se soit déjà produit dans le monde de la balle jaune.
Les deux joueurs, alors n°3 et n°5 mondial, entrent sur le court. Jusqu’ici tout va bien, l’Américain et l’Argentin se tirent la bourre jusqu’à 5-4 dans le premier set, où, au cours d’un point interminable, une pluie diluvienne vient se mêler à la partie. La rencontre est logiquement suspendue mais les trombes d’eau qui s’abattent sur la Principauté ne permettront pas au jeu de reprendre le jour même.
Aucun vainqueur ?
Commence alors la mission (presque) impossible de trouver une date pour permettre aux joueurs de régler leurs comptes. L’idée de revenir le lendemain est vite rayée de la liste car les deux protagonistes ont des obligations. La deuxième proposition est de retourner au Monte-Carlo Country Club après Roland Garros. Celle-ci est retenue avant d’être également abandonnée car la saison sur gazon doit s’ouvrir à ce moment et cela n’arrange personne.
Finalement, et c’était l’une des issues envisagées, les organisateurs ont décidé de ne déclarer aucun vainqueur. Ainsi, Jimmy Connors
et Guillermo Vilas se partagent tous les deux le titre de finaliste ainsi que les gains d’un finaliste. C’est ainsi que le tournoi a pu se retrouver avec une édition vierge de vainqueur.
L’un des plus anciens Masters 1 000
David Massey l’avait évoqué à l’occasion de la conférence de presse de présentation du tournoi. Non, le Rolex Monte-Carlo Masters ne remporte pas le prix du plus ancien tournoi de tennis (décerné à Wimbledon), mais il peut se tarir d’être l’un des Masters
1 000 les plus vieux. Et ce, juste derrière celui du Canada, organisé à Montréal et Toronto, depuis 1881. La date de création du tournoi monégasque ? 1897. Celui de Cincinati le talonne avec sa création en 1899.
Un tournoi féminin jusqu’en 1982
Le tournoi n’a pas toujours été réservé qu’aux messieurs. Dès sa création en 1897, le tournoi de Monte-Carlo, qui se déroulait alors sur le toit des caves à vin de l’Hôtel de Paris avant de changer plusieurs fois d’endroits, avait
une catégorie réservée aux dames. Et ce, jusqu’en 1982 où la création de l’ère Open (le circuit moderne tel qu’on le connaît aujourd’hui) quelques années auparavant aurait conduit à sa fin. Anecdote dans l’anecdote, une certaine Julia Salnikova a remporté le titre chez les jeunes en 1981. Ce nom ne vous dit peutêtre rien mais c’est celui de la maman de Stefanos Tsitsipas, vainqueur du tournoi messieurs en 2021 et 2022, soit 40 ans plus tard. Après sa victoire en 2021, le Grec et sa mère avaient posé devant la plaque des vainqueurs où y est gravé le nom de sa maman.
Le seul Masters 1 000 non-obligatoire
Selon les règles de l’ATP (Association of Tennis Professionals), tous les tournois de la catégorie des Masters 1000 (Indian Wells, Miami, Rome, Madrid, Cincinati, Canada, Shanghai, Bercy) requièrent une présence obligatoire pour les joueurs sous peine d’une sanction financière. Sauf un : Monte-Carlo.
Il existe toutefois trois conditions qui permettent d’échapper à la règle : avoir joué au moins 600 matchs sur le circuit ou avoir joué au moins 12 saisons sur le circuit ATP ou avoir plus de 31 ans.
Un tournoi de Monte-Carlo... situé en France !
C’est un classique mais elle mérite sa place dans ces lignes. Oui il s’agit bien du tournoi de MonteCarlo mais non, il ne se déroule pas sur le sol monégasque. Le Monte-Carlo Country Club, club qui accueille chaque année les meilleurs joueurs du monde se situe à Roquebrune Cap-Martin. Une situation assez inédite qui n’a jamais vraiment posé de problèmes.