Clap de fin pour Cityscoot : les scooters disparaissent peu à peu des rues
Rédouane, 27 ans, était un utilisateur régulier des scooters en libre-service Cityscoot. « C’était pratique tard le soir, surtout quand il n’y a plus de tramway », confie le jeune homme. Même s’il va devoir trouver d’autres solutions en attendant que Yego arrive en juin, « comme prendre un Uber si j’ai beaucoup de chemin à faire », le jeune homme est ravi qu’une nouvelle société s’implante à Nice : « Je suis impatient que Yego arrive. Le service est moins cher (39 centimes la minute pour Cityscoot contre 36 pour Yego) et il y aura plus de véhicules disponibles (500 scooters pour Cityscoot contre 700 pour Yego) », affirme-t-il.
« L’idée était de maintenir le service jusqu’à la dernière minute », assure la directrice marketing de Cityscoot, Amandine Plas. Donc jusqu’à vendredi dernier, 23 h 59.
La flotte de scooters électriques a commencé à quitter les rues de Nice, SaintLaurent-du-Var et Cagnes-sur-Mer.
« L’opération va prendre plusieurs jours, affirme Amandine Plas. Les véhicules vont être stockés dans des locaux pour subir une remise à niveau avant d’être envoyés à Paris pour renforcer l’offre déjà existante. »
500 scooters étaient déployés dans les trois communes de la Métropole. Cityscoot était présent à Nice depuis cinq ans. En 2021, les villes de Saint-Laurent-du-Var et Cagnes-surMer sont entrées dans le périmètre de l’application. Sur cette période, la société recense 2 millions de trajets avec plus de 30 000 utilisateurs.
Il y a quelques jours, la société a été épinglée par la Commission nationale de l’informatique et des libertés pour avoir géolocalisé ses clients. Cityscoot quitte Nice car elle n’a pas été retenue, par la Ville, « comme l’acteur qui opérera à Nice pour proposer des scooters électriques en libre-service ».
C’est Yego qui va reprendre le marché mais pas avant le début de l’été.