Travail de nuit : QUE DIT LE CODE DU TRAVAIL ?
Vous vous apprêtez pour la première fois à accepter un travail de nuit. Attention, même s’il est plus rémunérateur, ce choix est loin d’être anodin puisqu’il impactera à la fois votre organisme et votre vie sociale.
Pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs nocturnes, la réglementation française est très stricte en matière de conditions de travail, de pauses et de repos. D’ailleurs, toute personne travaillant la nuit doit percevoir une compensation financière, quels que soient son entreprise et son emploi. En pratique, pour être considéré comme un travail de nuit et bénéficier des conditions spécifiques prévues par le Code du travail, votre job doit s’effectuer entre 21h et 6h du matin.
Conditions de travail
Votre employeur doit vous fournir des équipements de travail adaptés à la nuit (éclairages suffisants, température correcte…). Ce dernier à l’obligation de vous garantir des conditions de travail similaires à celles du travail en journée. Tant en termes de qualité du travail, que d’accès aux formations, aux temps de pause et aux pauses repas ! Gardez également à l’esprit que le Code du travail stipule que les employeurs doivent, dans la mesure du possible, tenir compte des préférences des travailleurs concernant le travail de nuit.
Compensations financières
C’est un fait connu et reconnu, le travail de nuit peut être difficile et fatigant physiquement et psychologiquement. Raison pour laquelle, toute personne travaillant de nuit doit percevoir une compensation financière. Si les conventions collectives ou les accords d’entreprise peuvent prévoir des primes de nuit différentes, tous doivent respecter le Code du travail. Ce dernier impose une majoration de salaire de 10% pour les heures travaillées entre 21h et 22h, 5h et 6h. Une autre de 30% pour le travail de nuit habituel entre 22h et 5h.
Repos et pauses
En tant que travailleur de nuit, vous avez le droit à un repos quotidien d’au moins 11 heures consécutives et à un repos hebdomadaire d’au moins 35 heures consécutives. Le Code du travail prévoit aussi des pauses pendant les heures de travail pour vous permettre de récupérer. Ces pauses doivent être suffisamment longues pour vous laisser le temps de vous reposer et de manger. Elles ne sont toutefois pas prises en compte dans la durée du temps de travail. Votre employeur doit vous les payer si et seulement si vous restez à sa disposition durant vos pauses.
Impacts négatifs à prendre en compte
Même si le travail de nuit est nécessaire au bon fonctionnement de certains secteurs d’activité, les effets néfastes pour l’homme sont nombreux ! L’organisme humain est programmé par des horloges internes qui agissent sur de nombreuses activités physiologiques (prise alimentaire, sécrétions hormonales, alternance de la veille et du sommeil…). Désynchronisée, cette horloge biologique impacte à la fois la santé et la vie sociale et familiale du travailleur de nuit. Un paramètre à prendre en compte avant de vous lancer !