Nice est tombé
Menant 1-0 en moins de 4 minutes, les Aiglons ont fait preuve de suffisance et de médiocrité pour laisser la lanterne rouge prendre un 4e point contre eux.
Têtes basses, mines fermées, les Niçois ont quitté Angers la honte en bandoulière. Contrairement à l’aller, ils n’ont pas perdu contre le dernier du championnat, mais c’était tout comme, avec ce partage des points inattendu au coup d’envoi. Miraculeux même, pour un faible adversaire en route pour sa 23e défaite de la saison dès la quatrième minute. Le match semblait facile, peut-être trop, avec trois opportunités azuréennes en moins d’un quart d’heure. « Peut-être, en tout cas on fait la bonne entame de match, reconnaissait Gaëtan Laborde à l’issue de sa 2e passe décisive en rouge et noir. Quand tu viens chez le dernier, avec l’ambition que nous avons, on doit
enfoncer le match. »
Dante : « On ne respecte pas le jeu »
« Ça fait deux fois qu’on ne respecte pas le jeu, après Nantes, embrayait Dante, un capitaine contraint de hurler sa frustration sur la pelouse dès la première mitemps. On pensait qu’on pouvait gagner en mettant l’intensité d’une séance d’entraînement, voire moins. » Un excès de confiance parfaitement incarné par l’erreur de jugement de Todibo sur l’égalisation de Niane (15’, 1-1). « Ça ne doit pas arriver, c’est un ballon mort qui ne doit plus exister » analysait son coach.
Mais comme Digard, Laborde ne pense pas que cette action a précipité le fiasco pour autant.
« Ce but encaissé est anecdotique. On doit en marquer deux, trois, quatre, avec nos qualités offensives. Quand on voit le nombre de ballons qui sont passés devant le but... Il faut les mettre au fond ! Dans le foot, quand tu ne gagnes pas beaucoup de duels et que t’es pas très efficace offensivement, le match devient très compliqué. »
Pour sa première titularisation, le trio Pepe-Moffi-Laborde n’a pas réussi à mettre la pire défense du championnat et Bernardoni réellement sous pression, au grand regret du coach. « On sentait en première période que Nico (Pepe) avait la clé du match, il était tout le temps dangereux face à son adversaire direct. On n’a pas su l’utiliser. »
Le top 5 s’éloigne
Ce n’est pas la première fois que Digard devait pousser une gueulante à la pause. En revanche, on n’avait jamais vu ses hommes traverser toute une rencontre sans grosse réaction, depuis sa prise de fonction.
« Moi aussi, je m’attendais à une meilleure deuxième période, en plus face à un adversaire qui n’a pas refusé le jeu. Mais je ne peux pas accuser seulement les joueurs, j’ai ma part de responsabilité aussi. Je dois peut-être changer de système ou de joueurs plus tôt. » La série d’invincibilité (14 matchs toutes compétitions confondues) est toujours en cours avant la réception de Paris (samedi) mais le top 5 s’est éloigné d’une petite longueur supplémentaire avec la victoire de Lille, hier.
« On n’a plus le choix, il faudra prendre les points contre Paris » insiste Digard. La motivation sera à coup sûr toute autre chez les Aiglons face au leader, et à quelques jours du quart européen à Bâle.
« C’est dommage, tranche Dante. Le foot, c’est une exigence de tous les jours. On ne choisit pas ses adversaires. »