Monaco-Matin

Nice perd la tête haute

Battus logiquemen­t par des Tourangeau­x dominateur­s dans tous les secteurs de jeu, les Eagles n’ont pas à rougir pour leur première finale de CDF. Reste un parcours remarquabl­e.

- À PARIS, RUDY KOSKAS

Hier, c’était David contre Goliath. Pour sa première finale de Coupe de France Nice n’avait que très peu de chance de l’emporter, 20 % dixit le président Griguer. Et s’il y a une logique en sport alors elle a été respectée. Malheureus­ement pour des Niçois généreux, avec un coeur gros comme ça mais cela n’a pas suffi pour avaler l’ogre tourangeau. Comment ne pas admirer cette équipe qui s’est battue sur chaque ballon et même plus. Dans un stade plein comme un oeuf, une ambiance de dingue, la bande à Redwitz a fait honneur au maillot. Mais Tours était trop fort.

Blessure de Ah-Kong

Dès la première manche, malgré la puissance d’un Drame Neto ou d’un Teryomenko, Ah-Kong (avant sa blessure au tendon rotulien) et consorts font jeu égal 9-9 mais la machine des multi

champions de France met la surmultipl­iée et s’échappe 9-15. Les Aigles tentent bien de perturber Tours, en vain. Doardo y va de son ace pour redonner espoir aux supporters niçois vêtus de jaune 17-20. Il ne manque pas grand-chose pour revenir au score.

Hélas, trop de petites erreurs polluent leurs ambitions. Parkinson ne tremble pas et donne une balle de set à Tours. Résultat, 21-25 en dépit d’un très bon Paolinetti.

Même scénario lors du deuxième opus avec des Niçois qui se battent comme des lions et veulent croire au miracle. Dagostino harangue le public à chaque point arraché 10-9. L’énergie

folle dépensée à chaque échange commence à se faire sentir. Paolinetti tient la baraque mais Tours prend quand même le large progressiv­ement 17-18, 18-21. Les Niçois ne veulent rien lâcher, espérant un fléchissem­ent de leurs adversaire­s. Frustrés après un zéro pointé la saison dernière malgré trois finales, les Tourangeau­x ne laissent pas passer l’occasion et prennent le deuxième set 25-21. À deux manches à rien, la tâche se complique sérieuseme­nt pour Nice.

Nice a tout donné

Le début de ce troisième opus confirme les craintes d’une finale qui semble glisser inexorable­ment vers

Tours.

1-5, 4-7, le match bascule définitive­ment du côté des coéquipier­s de Palonsky. Le MVP de la rencontre, Drame Neto (18 points) joue les gros bras en envoyant des missiles sur tous les coins du terrain 10-18. Tours récite son volley d’une manière impression­nante, il n’y a plus qu’une équipe sur le terrain.

Pourtant, Nice ne s’avoue pas vaincu et le moindre point est fêté comme une victoire. Sa présence en finale est justifiée avec un tel état d’esprit, une solidarité d’un groupe qui fait plaisir à voir.

Tours savoure les derniers moments avant la délivrance. 15-23, 16-24, première

balle de match sauvée par Nice, avec le coeur. Comme un symbole, c’est Drame Neto qui offre la coupe à son équipe avec une dernière attaque surpuissan­te qui transperce le mur niçois 25-18.

Nice a tout donné mais est tombé sur plus fort. Comme le RC Cannes, les Niçois ne ramènent pas la coupe à la maison. Sans regret sur le scénario du match. Avec des émotions en pagaille et le sentiment d’avoir fait grandir un peu plus le club. Avant de revenir plus fort.

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 ?? (Photos MaxPPP) ?? William Nack-Minyem (ci-dessous) et les Niçois repartent avec la médaille d’argent.
(Photos MaxPPP) William Nack-Minyem (ci-dessous) et les Niçois repartent avec la médaille d’argent.

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