Visites de sécurité et objets suspects pour les démineurs
Au GPSI, on retrouve aussi le service déminage, dont les agents sont formés dans une école de la sécurité civile à Mort Mare en Meurthe-et-Moselle. Leur principale mission ? Sécuriser les lieux avant l’arrivée de la famille princière, de personnalités étrangères ou lors de gros services d’ordre (matchs, GP de F1), soit 766 visites de sécurité en 2022. Il n’est pas rare de les voir déambuler entre les invités, une valise à la main. « C’est un détecteur d’explosifs qui travaille par aspiration de l’air ambiant. À l’intérieur se trouve une bibliothèque électronique où sont référencées toutes les familles d’explosifs susceptibles de faire partie d’une chaîne pyrotechnique », explique Laurent, démineur désormais à la retraite.
Ils interviennent, aussi, pour la découverte de munitions ou d’objets suspects dans des lieux fréquentés par le public. Valise, sac attaché au banc de la gare, glacière oubliée sur la place du Palais… « On dresse alors un périmètre de sécurité, on fait une enquête de voisinage puis on procède à la neutralisation de l’objet. On s’équipe en tenue légère ou lourde qui va nous protéger du souffle et des éclats », détaille-t-il.
Des démineurs d’assaut
Leur appareil va effectuer une radiographie de l’objet, permettant de voir son contenu. « S’il y a une bombe, on va repérer les éléments qui constituent la chaîne pyrotechnique », explique-t-il. Un brouilleur est aussi utilisé pour bloquer les ondes et former une bulle de sécurité, empêchant ainsi un déclenchement à distance. Parmi les dispositifs de neutralisation, les démineurs utilisent le tir avec un canon… à eau. « La cartouche de 9 mm va transpercer le sac à forte puissance et disloquer le dispositif. » Laurent se souvient d’interventions phares : celle après l’attentat au stade LouisII, le 30 mai 2004, où une bombe de 2 kg de plastique avait explosé ou en 2002 avec la découverte à l’Hôtel Hermitage d’une valise remplie de tolite, un explosif, avec une diode clignotante. Le GPSI possède aussi des démineurs d’assaut, chose rare dans le milieu. Lors de tueries de masses, ils se chargent de neutraliser des pièges sur l’itinéraire. « On va utiliser notamment des cartouches de céramique aggloméré qui explose au contact de quelque chose. Il s’agit d’agir vite. On se donne 3 minutes maximum par piège »,