PARFUM D’ARCHIVES
Quand un réalisateur décrivrait les balbutiements des effets spéciaux à la TV sur un tournage à Sospel
Entre deux chasses aux oeufs, vous avez peut-être l’intention de vous lover repus dans le canapé familial ce weekend. Et si après avoir scrollé frénétiquement sur vos applis vous faisiez un bond dans le temps ? En 1968, lorsque le seul écran de la maison émettait en noir et blanc et à heure fixe. Le magazine hebdomadaire Micros et caméras avait alors posé ses caméras à Sospel pour lever le voile sur un procédé émergent et mystérieux : les effets spéciaux à la télévision. Bien moins impressionnant qu’un filtre instagram mais ô combien plus ingénieux et utile.
« Bien sûr il n’est pas question de tirer à vraies balles... »
Dans ce document de 19 minutes disponible sur la plateforme de l’INA et intitulé « Les effets spéciaux à la télévision », le réalisateur Pierre Cardinal explique les coulisses du tournage du téléfilm La Campagne d’Italie, adapté d’un roman.
Pour reconstituer cet épisode de la Bataille des Alpes, en l’occurrence l’attaque d’un fortin de Sospel par les forces italiennes, en 1939, l’équipe de tournage explique avoir recours «à
des moyens équivalents à ceux du cinéma ».
« Bien sûr il n’est pas question de tirer à vraies balles, détaille Pierre Cardinal, mais nous sommes obligés de truffer le sol de la colline de faux impacts et de tirer avec des fusils spéciaux et inoffensifs. »
Une succession de trucages à base de pétards enfouis et de gélules glissées dans le canon des fusils-mitrailleurs, que deux spécialistes décryptent face caméra : André et Emile Trielli. En fond, les collines sospeloises. À (re)découvrir.