Formule 3 : Frédéric Lajoux, une coupe d’Europe en guise de hors-d’oeuvre
C’est peu dire qu’il a les crocs. Au tournant de la soixantaine rugissante Frédéric Lajoux semble aussi affamé qu’un jeune loup. « Comme la réussite est une affaire de détails, cet hiver, on a encore perdu 10 kilos : 7 côté voiture... et 3 de plus côté pilote après les 13 déjà grappillés l’an dernier », clame le pilote monégasque impatient de redémarrer plus fort sur une grille de départ estampillée F3 qui a fière allure au Castellet.
Simple étape du Trophée F3 Classic en 2021 et 2022, le GP de France rétro accueille ce week-end la FIA Historic F3 European Cup. De quoi aiguiser les appétits. « C’est l’occasion de décrocher d’entrée un titre continental », souligne l’ambassadeur de la Principauté alléché par le copieux hors-d’oeuvre.
« Auparavant, cette épreuve se déroulait aux Pays-Bas, à Zandvoort. L’an dernier, j’avais remporté la course 1. Mais ça s’était mal fini par la faute d’un rival danois un brin trop fougueux venu me percuter le lendemain ». Résultat : un bilan contrasté. La même histoire qu’au Castellet, ou presque...
« Ici, je gagne aussi le samedi. Et 24 heures plus tard, c’est une défaillance de la boîte de vitesses qui provoque mon abandon. En fin de saison, le titre national m’échappe pour un petit point. Celui du meilleur tour en course obtenu in extremis par Davide
Leone lors de notre ultime mano a mano sur le tracé d’Albi... »
« Je veux jouer la gagne partout »
Voilà pourquoi Fred Lajoux a la dalle ! Une faim de revanche puissance 2 au volant de sa March 793 de 1979 propulsée par un moteur VolkswagenSpiess. « Je veux jouer la gagne partout, en France et ailleurs ! Parce que je me sens plus fort qu’en 2014 (champion de France F3 Classic, ndlr), 2015 (vicechampion de France), 2016 (lauréat du Trophée F3 Classic Interséries, une
cible qu’il vise à nouveau cette année). Mais aussi parce que l’équipe a beaucoup travaillé sur l’auto en peaufinant pas mal de petites choses, les jointures de carrosserie notamment ».
Aujourd’hui et demain, le horsd’oeuvre s’annonce épicé. « Parmi les 37 gars en lice, j’en vois au moins une dizaine capable de décrocher la timbale. David Leone, Fred Rouvier (le voisin cannois), Matthieu Chateaux, David Caussanel, entre autres. Croyez-moi, ça va être chaud patate... »