Monaco-Matin

Depardieu encore accusé de violences sexuelles

Gérard Depardieu, déjà mis en examen pour des soupçons de viols et d’agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, est de nouveau accusé, selon Mediapart.

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L’acteur de 74 ans « dément formelleme­nt l’ensemble des accusation­s susceptibl­es de relever de la loi pénale », a fait savoir à Mediapart le cabinet d’avocats Temime, chargé de le défendre.

Dans un long article publié mardi, le site d’investigat­ion rapporte le témoignage de 13 femmes qui affirment « avoir subi des gestes ou propos sexuels inappropri­és du célèbre acteur, de gravité différente, sur le tournage de onze films ou séries sortis entre 2004 et 2022 ou dans des lieux extérieurs », ainsi que le récit de certains témoins des scènes.

« Oh ça va, c’est Gérard ! »

Ces femmes « affirment avoir subi une main dans leur culotte, à leur entrejambe, à leurs fesses ou bien sur leur poitrine ; des propos sexuels obscènes ; parfois des grognement­s insistants », écrit Mediapart. « Suivis, souvent, de rires sur le plateau. Et cette même phrase, lorsque certaines se sont plaintes : ‘‘Oh ça va, c’est Gérard !’’», poursuit l’article. L’acteur de Cyrano de Bergerac est mis en examen pour « viols » et « agressions sexuelles » depuis décembre 2020 après des accusation­s de la comédienne Charlotte Arnould, qui dit avoir été violée en août 2018 à deux reprises par la star au domicile parisien de ce dernier, alors qu’elle était âgée de 22 ans.

Aucune des femmes citées dans Mediapart n’a porté plainte mais trois d’entre elles ont apporté leur témoignage à la justice, selon le site. Une femme, qui était figurante en 2014 sur le film Big House (2015), réalisé par Jean-Emmanuel Godart, a notamment envoyé son témoignage en mars « pour aider Charlotte Arnould ». « Sans prévenir, Gérard Depardieu a mis sa main sous ma robe, j’ai senti ses doigts essayer de se faufiler pour atteindre ma culotte », a-t-elle raconté à Mediapart, disant avoir « repoussé sa main ». « Mais il a continué, il est devenu agressif, il a essayé d’écarter ma culotte et de me doigter : j’ai compris qu’il ne jouait pas son personnage. Si je ne l’avais pas arrêté, il aurait réussi », a-t-elle ajouté. Le parquet de Paris a indiqué hier n’avoir « été destinatai­re à ce jour d’aucune nouvelle plainte », et précisé que l’instructio­n ouverte en juillet 2020 à la suite de la plainte de Charlotte Arnould se poursuivai­t.

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