LIGUE EUROPA CONFÉRENCE (QUART ALLER) / BÂLE - NICE, 21 HEURES Laborde, style à part
En l’absence de Pepe, de nouveau blessé au genou, le buteur du Gym va retrouver une place de titulaire, ce soir, au Parc Saint-Jacques de Bâle. Il devrait débuter à la droite de Terem Moffi.
Cette fois, Didier Digard, son coach, n’aura pas à hésiter avant de le coucher, ou pas, dans son onze de départ. Nicolas Pepe de nouveau blessé au genou et, donc, forfait pour ce quart de finale aller de la Ligue Europa Conférence, Gaëtan Laborde sera titulaire, ce soir, au côté de Terem Moffi sur le front de l’attaque niçoise, ce qui n’avait pas été le cas, samedi, lors de la réception du Paris Saint-Germain (02). Forcément déçu, l’ancien joueur de Rennes n’a pas pour autant traîné la patte au moment de son entrée en jeu et s’est même créé une belle situation sur une frappe du gauche. C’est de ce même pied qu’il avait inscrit magnifiquement le 1-0, contre le Sheriff Tiraspol, au tour précédent, ouvrant la voie de la qualification au Gym. Une réussite (10 buts toutes compétitions confondues) qui n’étonne pas Arnaud Souquet, son ancien coéquipier à Montpellier, qui fait désormais les beaux jours du Fire de Chicago (MLS) sur le côté droit. « Gaëtan, c’est le genre de joueur que le public adore, pose l’ancien latéral du Gym. Les supporters niçois doivent s’identifier à lui car il ne lâche jamais rien, court énormément. Il ne parle pas beaucoup mais il tire tout le monde derrière lui. » « Il a toujours été important pour l’équipe mais depuis janvier il marque beaucoup de buts, confie Didier Digard au sujet de son buteur. C’est une juste récompense car il se donne toujours à 100 %. C’est un joueur qui fait progresser ses coéquipiers. »
« On peut toujours compter sur lui »
A la gauche de Digard, Khephren Thuram n’a rien démenti, hier, lors de la conférence de presse d’avantmatch. « On peut toujours compter sur lui, j’espère qu’il va encore marquer plein de buts d’ici la fin de saison. » Depuis ses débuts en professionnel à Bordeaux, Laborde, 28 ans, a toujours dû en faire plus que les autres pour imposer son style singulier. Pas le plus élégant des attaquants mais terriblement efficace devant la cage, le natif de Mont-deMarsan
est toujours parvenu à convaincre ses entraîneurs, qui ont fini par ne plus pouvoir s’en passer, dans l’axe, à droite ou à gauche.
« Peu importe où je joue, je donne toujours tout ce que j’ai », répète inlassablement l’ancien international chez les jeunes, qui rêve encore d’une sélection chez les A. « Tant que je joue, j’y croirai », a-t-il rappelé récemment. Malheureux de ne pas être aligné avec Andy Delort par Lucien Favre lors de la première partie de saison, Laborde n’a pas encore trouvé la même affinité avec Moffi, ni Pepe, qu’avec son ancien compère de l’attaque montpelliéraine. Mais, il n’a souvent besoin de personne pour repartir à l’abordage. « Comme tous les attaquants, il connaît des périodes de moins bien mais c’est un garçon qui rebondit vite, nous confiait il y a peu Michel Der Zakarian, son coach du temps de la Paillade. Il n’a peur de rien et repart toujours au combat. Lui, il te mettra la tête où certains hésitent à mettre le pied. »
« Un vrai soldat sur le terrain, appuie Souquet, qui l’apprécie tout autant en dehors des pelouses. Car c’est un bon vivant, une personne qui aime rassembler autour de sa famille, sa femme et ses trois enfants magnifiques. On a partagé de beaux barbecues ensemble. »
Ce soir, c’est sur les braises du Parc Saint-Jacques que Laborde espère mettre le feu.