Monaco-Matin

« On est tous ambitieux »

Premier buteur du nul frustrant à Nantes (2-2), le vice-capitaine de l’ASM Axel Disasi estime le groupe en capacité d’aller « chercher de belles choses ». Finir quatrième serait « un échec ».

- LEANDRA IACONO

Axel, comment a été digéré le nul à Nantes ?

Notre sentiment à la fin du match était effectivem­ent d’avoir perdu deux points. Honnêtemen­t après la rencontre, c’était compliqué de pouvoir sortir du positif, car nous avons laissé échapper des unités dans la course au podium. Ça a été difficile à digérer, mais il faut tout de suite se remettre la tête à l’endroit. On sait qu’il reste huit journées, à commencer par ce week-end contre un adversaire compliqué. La semaine d’entraîneme­nt a été bonne.

Finir quatrième serait du gâchis ou l’ASM est à sa place ?

Nous sommes dans un club ambitieux qui a mis beaucoup de moyens pour que nous soyons performant­s tous les weekends et qu’il y ait des résultats à l’arrivée. Nous avons terminé troisièmes la saison dernière, donc la suite logique serait de faire au moins aussi bien. Finir à la quatrième place serait un échec, quand on connaît les ambitions et le discours des dirigeants. À nous de répondre présent sur le terrain. Il n’y a pas de pression à se mettre. On est dans les clous. Il reste assez de matchs pour redresser la situation.

Qu’est ce qui vous fait croire que c’est possible ?

Je suis quelqu’un d’optimiste dans la vie (sourire). J’ai confiance en

mon équipe. Sur les deux dernières saisons, nous avons montré que nous pouvions être très performant­s sur la fin du championna­t. Nous pouvons le refaire. Je suis

confiant pour ce sprint final, et je pense que l’expérience passée va être un avantage dans la façon de gérer nos émotions.

La défense est pointée du doigt en ce moment.

C’est vrai que quand on regarde les deux derniers matchs, on a encaissé des buts évitables dans un domaine où on était performant, les coups de pied arrêtés. On en

‘‘ discute, on est conscient de ça. Concéder moins de buts est un objectif.

Ça va impliquer tout le monde, les défenseurs, les attaquants. C’est un travail collectif. Il va falloir aussi savoir plier les matchs.

Pour moins prendre de but, faut-il vous renier un peu ?

Pas forcément. On est une équipe portée vers l’offensive et on peut donc être sous la menace de transition­s rapides de nos

adversaire­s qui nous étudient et nous connaissen­t donc bien. Ils jouent parfois en bloc bas pour nous attirer et nous surprendre ensuite en contre-attaque. Il va falloir travailler pour corriger nos faiblesses sur ces phases également. L’an dernier, la défense était notre force. Mais de là à parler de faiblesse cette saison, je trouve ça dur.

Alexander Nübel est particuliè­rement critiqué.

Ça fait deux ans que je joue à ses côtés. C’est un travail d’équipe. Si nous les défenseurs, on peut le soulager au maximum, c’est à nous de prendre nos responsabi­lités. On est dans un sport où on est amené à recevoir beaucoup de critiques. Je n’aime pas prendre une

tête pour la couper. Alex est très profession­nel, personne n’est parfait. Tout le monde travaille dur pour pouvoir s’améliorer.

Avez-vous senti plus de tensions dans le groupe après l’éliminatio­n en Ligue Europa ?

Nous avons eu un mois de mars assez compliqué. Mais je n’ai pas non plus senti l’équipe vaciller psychologi­quement ou lâcher prise. On est tous ambitieux. On veut finir le plus haut possible. Il n’y a pas de relâchemen­t, bien au contraire. J’ai le sentiment qu’après la trêve, beaucoup ont pris conscience qu’on pouvait s’offrir une belle fin de championna­t.

Votre coach vous a demandé de ne pas être les champions du monde de l’entraîneme­nt.

On joue comme on s’entraîne, comme on le répète souvent. Malgré tout, être performant à l’entraîneme­nt et en match, ce sont deux choses différente­s. Peut-être que certains joueurs se sentent plus à l’aise la semaine. Nous sommes aussi tombés contre de très bons adversaire­s ces derniers matchs, contre Strasbourg et Nantes. À nous d’être plus constants et d’être bons en match comme à l’entraîneme­nt.

Votre avenir est-il lié à une qualificat­ion ou non en Ligue des Champions ?

(Il sourit) Je suis quelqu’un de très optimiste. Je ne me mets pas en tête la non-qualificat­ion. Je suis concentré à 100 % sur les huit derniers matchs, sur cette fin de championna­t. Ça ne va pas être facile. On a des concurrent­s directs très performant­s. Pour le reste, on verra.

Vous disiez être très fan du championna­t anglais. C’est toujours le cas ?

Tout le monde connaît la qualité, l’engouement, le spectacle qui existent dans ce championna­t. La Premier League parle à tout joueur qui aime le foot. Quand je dis ce genre de choses, j’ai des flashs qui me viennent dans la tête, de boxing-day, de grandes rencontres.

Vous avez été appelé de dernière minute pour le rassemblem­ent des Bleus. Comment l’avez-vous vécu ?

C’est toujours valorisant d’aller en équipe de France. C’est le Graal. Les deux fois, ça a été suite à des blessures. C’est à moi de continuer à pousser pour pouvoir être appelé dans la première liste et l’être définitive­ment. Il y a une grosse concurrenc­e à mon poste, donc c’est encore plus motivant.

Je n’ai pas senti l’équipe vaciller ”

 ?? (Photo Jean-François Ottonello) ?? Courtisé par le PSG, le Bayern ou Manchester City, le vice-capitaine de l’ASM se dit pleinement concentré sur le sprint final.
(Photo Jean-François Ottonello) Courtisé par le PSG, le Bayern ou Manchester City, le vice-capitaine de l’ASM se dit pleinement concentré sur le sprint final.
 ?? ??

Newspapers in French

Newspapers from Monaco