Un début de saison estivale plus que prometteur
Avec un taux d’occupation des hôtels de 73 % à Pâques, la saison touristique démarre sur les chapeaux de roues dans la région. Tous les indicateurs sont au vert pour que 2023 soit une année historique.
La crise provoquée par la pandémie de Covid19 appartient définitivement au passé. Alors que la fréquentation touristique en 2022 avait déjà égalé celle de 2019, année de référence, tout laisse à croire que l’année 2023 va être historique. « Le début de saison est exceptionnel », affirme François de Canson, le président du Comité régional de tourisme (CRT), chiffres à l’appui. Outre l’excellent week-end pascal, pendant lequel le taux d’occupation des hôtels de la région a atteint 73 %, et même plus de 80 % pour le Negresco, le Palais de la Méditerranée à Nice ou encore le Royal Riviera à Saint-Jean-Cap-Ferrat, les perspectives sont plus qu’encourageantes pour les mois à venir. Ainsi, sans rentrer dans les détails, les taux de réservation des hôtels affichent des progressions à deux chiffres par rapport à 2022 pour les mois de mai à août.
Économie et environnement
L’optimisme affiché par le « Monsieur tourisme » de la région ne doit rien au hasard. « On a cette année deux alignements de planètes exceptionnels : le premier en mai avec quatre grands week-ends. Le second avec la Coupe du monde de rugby, du 8 septembre au 28 octobre. Une compétition qui va attirer 60 000 visiteurs étrangers à fort pouvoir d’achat en France, et plus particulièrement en Provence-AlpesCôte
d’Azur, qui doit accueillir dix matchs ».
Mais pas question de tuer la poule aux oeufs d’or touristique en risquant la surfréquentation. Le CRT, qui ne fait déjà plus de promotion pour les mois de juillet et
août, « sauf pour les Alpes », a bien conscience que les mentalités ont évolué. « L’objectif est de concilier développement économique et préservation de l’environnement », explique François de Canson.
En la matière, la région ne manque pas d’atouts. « Avec la présence de quatre parcs naturels nationaux et de neuf parcs naturels régionaux, et même bientôt un dixième dans le massif des Maures, la région est ultra-protégée »,
avance fièrement le président du CRT. De quoi satisfaire la clientèle française qui, d’après une étude réalisée auprès de 5 000 personnes, souhaite trouver en France ce que François de Canson appelle les « 3R ». À savoir : « La rupture avec leur quotidien, les retrouvailles avec leurs amis, leur famille, et le ressourcement ».
Pour que la Provence-AlpesCôte d’Azur atteigne ses objectifs, François de Canson sait pouvoir compter sur Renaud Muselier.
Un budget de cent millions d’euros par an
Présent jeudi à Saint-Tropez, le président de la Région, conscient du poids économique du tourisme pour l’économie locale, n’a pas l’intention de réduire le budget.
Malgré les dépenses supplémentaires liées à la crise énergétique, « j’ai décidé de ne pas répercuter les nécessaires économies sur le budget du tourisme » , a tenu à rassurer le président. Un budget de 100 millions d’euros par an « qui n’a de sens que s’il sert un objectif et une méthode : faire de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur la plus belle d’Europe et un modèle de développement touristique durable et résilient ».
Pour conclure, Renaud Muselier a tenu à mettre en avant le travail des entrepreneurs du tourisme. « Vous êtes la racine de notre rayonnement, nos meilleurs ambassadeurs. C’est par vous que nos visiteurs apprennent à aimer notre région, à la préserver, et trouvent un sens à leur séjour. Vous êtes nos précieux artisans de souvenirs ».