Monaco-Matin

Un « diagnostic pastoral » commandé à Breil-sur-Roya

La commune de la Roya a missionné le Cerpam (Centre d’études et de réalisatio­ns pastorales Alpes-Méditerran­ée) pour déterminer les actions à mener afin d’améliorer la gestion du pâturage.

- ALICE ROUSSELOT

L’enjeu est double : soutenir l’activité pastorale, tout en prévenant les risques d’incendie. En conseil municipal de Breil, mercredi soir, les élus ont fait savoir qu’un diagnostic pastoral avait été demandé au Cerpam. Le Centre d’études et de réalisatio­ns pastorales Alpes-Méditerran­ée, implanté à Manosque.

« La municipali­té souhaite entreprend­re des chantiers de débroussai­llement et d’ouverture de milieux. Une partie pourra être réalisée par Force 06, une autre par l’ONF et la dernière par la commune », explique la conseillèr­e municipale déléguée au développem­ent agricole, Julia Bonnet, ellemême éleveuse. Le diagnostic consistera principale­ment à recenser tous les secteurs d’interventi­on, définir les priorités et fixer les modalités d’interventi­on. En s’appuyant sur les attentes et contrainte­s du terrain.

Comprendre les limites du parcours et les pratiques de pâturage

« Il y a pas mal de problémati­ques sur la commune. Les vallées se referment, les bêtes ne peuvent plus passer. Dans les sous-bois, il n’y a pas d’accès aux pâturages », illustre Julia Bonnet. Insistant sur l’importance d’éclaircir, de couper les branches basses. D’autant que le sujet soulève un autre enjeu : la prédation du loup. Car qui dit milieux

fermés, dit manque de visibilité pour les bêtes. Et attaques, en conséquenc­e. Questionné­e par l’opposant André Ipert, la conseillèr­e municipale reconnaît que la menace persiste localement. Oui, il y a de plus en plus d’attaques du canidé, y compris dans la région.

En ce qui concerne le diagnostic, il se déclinera en plusieurs étapes. Il s’agira de rencontrer les différents éleveurs oeuvrant sur la commune pour comprendre les limites de parcours et les pratiques de pâturage. De caractéris­er les milieux pâturés et identifier les dynamiques de végétation en

cours. De définir les enjeux de débroussai­llement selon les objectifs. Suivra une phase de traitement et d’analyse des données du terrain pour établir un plan d’action. Puis une réunion auprès de la mairie, et des acteurs impliqués. L’étude, qui correspond­ra à 23 journées de travail, est chiffrée à

18 630 euros TTC. Mais elle devrait être prise en charge à 80 % par la Région. Du côté de la municipali­té, on se laisse aller à rêver qu’elle pourrait aboutir à l’ouverture de nouveaux espaces de pâturage. En plus de rafraîchir le préexistan­t.

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(Photo d’archives M.A.) Le diagnostic, qui ciblera les zones à débroussai­ller, répond à un double enjeu de soutien à l’activité pastorale et de prévention contre les incendies.

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