Monaco-Matin

L’oreille de Stewart Copeland, fondateur de The Police et membre du jury

- M. FAURE

Eddie Murphy dans « 48 heures », un épisode de « Friends », les chansons mythiques de « The Police » ne sont pas que dans nos oreilles, elles se glissent, ici et là, dans les monuments du cinéma et de la télévision. Derrière les tubes mythiques comme « Every Breath you take », « Roxanne » ou « So Lonely » se cachent trois hommes : Sting, Andy Summers et le batteur Stewart Copeland. À 70 ans, le musicien est un touche-à-tout puisqu’il a également composé des bandes-son pour les plus grands : Francis Ford Coppola (« Rusty James »), Oliver Stone (« Wall Street »), Ken Loach (« Riff-Raff ») ainsi que pour la série « Equalizer ».

Enfin à Canneserie­s

En 2020, Copeland était déjà prévu pour être jury à Canneserie­s mais la pandémie a retardé ce rendez-vous. Trois ans plus tard, le voilà enfin sur Cannes. Pimpant. Bavard. Drôle. Curieux. « Je suis très heureux, je passe mes journées à regarder des séries », lance-t-il, rieur. « Je ne juge pas la musique ou quelque chose en particulie­r, je regarde l’ensemble avec mon coeur. Enfant, j’étais très touché par l’ambiance sonore de ‘‘Max la Menace’’, ce sont seulement trois notes mais ça m’a toujours fasciné ». Est-il plus difficile de créer une chanson où une bande sonore ? « Quand vous travaillez sur une bande-son, vous êtes au service de la vision d’un réalisateu­r, vous devez aller dans sa direction et vous apprenez beaucoup de choses car vous allez dans des directions que vous ne connaissez pas », étaye le batteur. Difficile de tailler un bout de gras avec cet immense musicien sans parler de The Police. « Je change de chansons préférées tous les jours mais je sais que ‘‘Roxanne’’ plaît beaucoup aux gens, je les comprends (rires) ». Stewart Copeland, batteur génial et grand admirateur du batteur de Jimi Hendrix, Mitch Mitchell, n’a pas touché à sa batterie pendant dix ans quand il s’est lancé dans la compositio­n musicale. « Et puis un jour, j’ai repris, et plus je jouais, plus je reprenais du plaisir et avec le temps, et en jouant avec un orchestre, j’ai appris à jouer plus doucement, et j’ai redécouver­t mon instrument, réappris une autre technique, c’était jouissif ». Alors que l’homme baigne dans la musique depuis 40 ans, il lui arrive encore d’être surpris par des choses inattendue­s : « La K-pop, Kendrick Lamar ».

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(Photo Franck Castel/AFC/MAXPPP) Stewart Copeland.

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