OGC Nice :
Largement remanié et battu à Brest, le Gym n’a pas été ridicule avec ses jeunes mais la proximité du quart européen retour et les nombreux blessés ont pesé.
Ce voyage à Brest aura, au moins, eu le mérite de définitivement recentrer les priorités niçoises de cette fin de saison. Trop diminué par les blessures de plusieurs cadres (Atal, Lotomba, Pepe, Diop), celles de Viti et Beka Beka, ainsi que les petits bobos de Ramsey et Youssouf, qui seront, eux, disponibles jeudi, le Gym a sans doute dit adieu au top 5 et à une qualification européenne, via la Ligue 1. A sept journées de la fin, le Losc est à dix points et Didier Digard a clairement dit qu’il n’y croyait plus après cette deuxième défaite de suite en championnat à l’issue d’une rencontre que l’OGC Nice n’a pas totalement ratée, malgré un onze expérimentale et surtout très jeune. Hormis sur ce but pris beaucoup trop tôt et de la même façon qu’à Bâle trois jours plus tôt, le
Gym a rarement été mis en danger dans son camp mais il lui aurait fallu être autrement plus inspiré dans celui du Stade brestois pour espérer mieux.
L’éclipse avec les cadres
Les entrées de Moffi, à la pause, de Todibo, Boudaoui et Laborde par la suite n’ont pas permis de donner un nouvel élan. C’est même tout l’inverse qui s’est produit car Nice n’a plus rien montré après leurs entrées, ce qui ne veut pas non plus dire que ceux qui étaient là avant avaient tout bien fait, à commencer par Brahimi, qui n’a pas marqué des points, en pointe puis sur le côté gauche. On attendait également plus de Bouanani, dont le bon début de match n’a été qu’une illusion ou encore de Barkley, qui n’est pas qualifié pour la Ligue Europa Conférence et n’aura donc plus beaucoup l’occasion de montrer qu’il en a encore dans le ventre. D’abord à trois derrière, avec Amraoui dans l’axe, où il a encore souffert, Nice est repassé en 4-3-3 autour de la 30e minute, ce qui n’a pas vraiment perturbé le jeune Reda Belahyane, la vraie satisfaction de ce dimanche ensoleillé en Bretagne. A 18 ans, et pour sa première titularisation chez les professionnels, il a prouvé que la confiance de son ancien entraîneur en réserve n’était pas le fruit du hasard et qu’il pouvait réellement compter sur lui, en Ligue 1.
Contre Bâle, le Gym joue sa saison
Le natif d’Aubervilliers ne sera pas pour autant titulaire, jeudi, comme la plupart de ceux qui ont démarré, hier, car les tauliers seront de retour dans le onze pour ce qui s’apparente au rendez-vous de l’année.
Contre Bâle, le Gym jouera sa saison et un quart de finale brûlant, avec la responsabilité d’être le dernier représentant français et de marquer les esprits. Dans sa riche et longue histoire, il n’a jamais atteint le dernier carré d’une Coupe d’Europe. « Oui, on va jouer très gros, n’a pas démenti Didier Digard, dont l’avenir pourrait aussi dépendre d’une qualification, ou pas, dans le dernier carré de la Ligue Europa Conférence. Il ne faut pas se voiler la face, cela semble compliqué pour le top 5. Jeudi, contre Bâle, on va tout donner, sans calculer, pour faire en sorte d’entrer dans l’histoire du club. »
C’est donc en vue de cette échéance capitale que le coach niçois a sorti à l’heure de jeu Dante et Thuram, alors que Nice était mené. La preuve que, malgré la volonté de bien faire à Brest, tous les regards étaient déjà tournés vers Bâle et la perspective délicieuse d’aller, probablement, à Florence (vainqueur de Poznan 4-1 à l’aller), début mai, avant un retour une semaine plus tard à l’Allianz Riviera. On n’en est pas là mais en quittant Brest hier, sans nouveaux blessés, ce qui a été vécu comme une excellente nouvelle par le staff, c’était un peu l’idée.
« On attend une grande mobilisation du club, des supporters, des joueurs, a lancé Dante. J’ai vraiment hâte d’être à jeudi, on va avoir trois jours pour bien préparer ce match, bien récupérer. On ne doit plus penser qu’à ça désormais. Il faut vraiment se rendre compte que ce n’est pas un rendezvous comme un autre. »