Alan Techer remonte sur le toit du Mans
Il a fait bégayer l’histoire. Cinq ans après son premier triomphe en terre sarthoise, Alan Techer s’est à nouveau invité sur le toit du Mans, hier.
Même marque, Honda, même équipe, la structure nippone F.C.C. TSR désormais soutenue par l’importateur français, même réussite : le pilote grassois double la mise au palmarès des 24 Heures moto en compagnie de l’Australien Josh Hook, déjà présent à ses côtés en 2018, et du Toulousain Mike Di Meglio, recruté pour lui succéder après le titre de champion du monde d’endurance (FIM EWC) obtenu cette année-là. Évincé sans ménagement au lendemain du sacre suprême, Techer était revenu dans le team la saison dernière afin de suppléer l’infortuné Britannique Gino Rea, gravement blessé à la tête en chutant en préambule des 8 Heures de Suzuka. Un come-back frappé du sceau de la réussite ! Sur le circuit Paul-Ricard, théâtre de la lutte finale décisive, le sociétaire du MC Cannes s’était acquittéeparfaitement de sa tâche : 4 du Bol d’Or. De quoi propulser la CBR 1000 RR-R officielle et ses deux compagnons sur le trône in extremis. Reconduit sans surprise en 2023, l’Azuréen de 28 ans n’a qu’une idée en tête : conserver le numéro 1, coiffer lui aussi la couronne. Le trio Hook-Di MeglioTecher vient de faire un premier
pas vers l’objectif lors de ce double tour d’horloge remporté haut la main. Sur le circuit Bugatti, l’équipe tenante du titre EWC a mené la danse quasiment d’un bout à l’autre. Les coups de théâtre ont concerné ses rivales. D’abord la Suzuki Yoshimura-SERT (n°12) dont les espoirs de troisième succès d’affilée à domicile se sont envolés d’emblée, samedi, lorsque le poleman Gregg Black chutait dans le premier virage après un léger contact avec
Hook, parti du 3e rang. Menaçantes jusqu’à la tombée de la nuit, la Yamaha du YART (n°7) et la BMW Motorrad (n°37) subissaient elles aussi quelques contretemps. Moins importants mais suffisants pour sceller la hiérarchie.
« Aucune erreur »
À 15 heures, hier, Mike Di Meglio coupait ainsi la ligne de la délivrance avec 2 tours d’avance sur la Yam’ de pointe (Canepa-Fritz-Hanika).
« Gagner à nouveau ici, c’est fantastique », pouvait alors jubiler un Alan Techer aux anges. « La moto a super bien fonctionné. Les pilotes et le team n’ont commis aucune erreur. Comme dans un rêve ! Il fallait respecter le tableau de marche. Mission accomplie, même si on tablait sur un rythme plus rapide durant la nuit. Les températures fraîches et le brouillard sont venus pimenter la course. Nous avons évité les pièges. Tant mieux ! »
Pour remonter sur le toit du monde, reste maintenant à tenir la cadence et la distance lors des trois virages suivants, à Spa-Francorchamps, Suzuka... et au Castellet (86e Bol d’Or, 15-17 septembre).
Une autre histoire.