Endométriose : Carrefour annonce 12 jours d’absence par an pour ses salariées, sous conditions
« Pour faire progresser les droits des femmes et l’égalité au travail, nous avons décidé (...) d’accorder 12 journées d’absence aux femmes souffrant d’endométriose, soit un jour par mois », a déclaré lors d’une conférence de presse le p.-d.g. du groupe, Alexandre Bompard, estimant que Carrefour est « la première grande entreprise à le faire ».
Démarches administratives longues et compliquées
Pour bénéficier de ces jours d’« absence médicale autorisée », les salariées devront toutefois présenter «un document attestant la situation de handicap reconnu par l’entreprise (Reconnaissance de Qualité de Travailleur Handicapé (RQTH), carte d’inclusion ou attestation d’invalidité délivrée par la CPAM) », précise le groupe dans un communiqué. Une limitation très importante car les femmes ayant fait ces démarches longues et compliquées sont peu nombreuses.
Pour Yasmine Candau, présidente de l’association de lutte contre l’endométriose EndoFrance, qui tente de sensibiliser les grands groupes à cette maladie, les mesures prises par Carrefour sont « une très bonne chose car cela permet de rendre visible l’endométriose dans le monde du travail ».
Cette maladie gynécologique liée à la présence de tissu semblable à la muqueuse utérine en dehors de l’utérus touche une personne menstruée sur dix, selon les données de l’Inserm. Carrefour a annoncé deux autres mesures : « Trois jours d’absence médicale autorisée à la suite d’une fausse couche » – une loi sur le sujet est actuellement débattue au Parlement –, ainsi qu’une journée d’absence pour les femmes ayant recours à la PMA.