Monaco-Matin

Le donut la joue pâtissier CHEZ « MAISON BLACKER » À NICE

Ces jeunes Azuréens ont lancé leur boutique de donuts artisanaux… version pâtissière. Un pêché gourmand de qualité.

- LUDOVIC MERCIER lmercier@nicematin.fr

Avouez-le : si vous connaissez le donut, quand vous entendez ce mot, vous pensez d’abord à Homer Simpson et à un produit industriel qui a surtout le goût du gras et du sucre. Une image que « Maison Blacker » à Nice pourrait vous faire oublier. Dans la vieille ville, à deux pas de la place Rossetti, derrière une devanture sombre qui rappelle les nobles établissem­ents de Londres ou d’Amsterdam, on redonne ses lettres de noblesse au donut, ce beignet à trou, grand classique des snacks américains. C’est d’ailleurs là-bas, aux ÉtatsUnis, qu’Ylan Levy s’est entiché de cette drôle de pâtisserie. « J’ai vécu six ans aux États-Unis, je faisais du base-ball en sport-études. Et quand je suis rentré en France, ce qui m’a manqué c’était le donut. » Ylan Levy est alors en école de commerce, où il rencontre Clara Hellal, passionnée de pâtisserie. Ils s’installent en colocation et, au moment de la crise sanitaire et du confinemen­t, pour tromper l’ennui, se mettent à faire leurs propres donuts.

En partant d’une photo sur Instagram…

« C’est Clara qui les a faits, et c’était plutôt réussi. On les a pris en photo, mis sur Instagram, et on a été approché par une influenceu­se qui en voulait pour un pique-nique. Elle a posté une photo sur Instagram, et on a croulé sous les demandes. » Les deux jeunes gens comprennen­t là qu’il y a une opportunit­é à saisir.

Pour que Clara s’approprie encore mieux le sujet, ils repartent aux États-Unis, à la découverte du donut… dans ce qu’il a de plus industriel. « On a tout de suite compris qu’on ne ferait pas ça ! », lâchent-ils en choeur. Ils passent également un moment en Angleterre pour avoir une autre interpréta­tion du beignet. À leur retour, ils se lancent. «On voulait un lieu haut de gamme, élégant, avec du cachet. » Dans le Vieux Nice, la Maison Raymond, qui vendait des huiles d’olive avait déménagé. C’est là qu’ils s’installero­nt.

Et pour parfaire la réalisatio­n de leurs gourmandis­es, ils font appel au tout jeune Gabriel Cruceru, passé par « Néron » et « Le Negresco »…

Si Ylan et Clara ont eu la bonne idée et assurent l’accueil, c’est Gabriel qui transforme le donut en l’associant à des recettes de pâtisserie française. Tarte aux citrons meringuée, chou à la crème, caramel beurre salé, Paris-Brest… Tout y passe. Quand on est allé leur rendre visite, le pâtissier venait de finir des beignets fourrés d’une compotée de fruits rouge, au glaçage écarlate. Un véritable appel au péché. Sans oublier les classiques américains, également présents, histoire de contenter tout le monde : Oreo, beurre de cacahuète, glacés au sucre… Tout fait maison.

Les citrons viennent du marché, comme les concombres qui servent à préparer l’eau détox pour se donner bonne conscience… Et sur place, « l’atelier est vitré, et on peut voir tout ce qui se passe », fait remarquer Ylan. Si vous avez envie de voir comment se fabrique un véritable beignet, c’est donc là qu’il faut regarder.

Tarte au citron du marché ou ParisBrest… Ces donuts s’inspirent de la pâtisserie française

« Maison Blacker ».

15 rue du Pont Vieux, à Nice.

Du mercredi au dimanche, de 11 h 30 à 20 h 30. Instagram : @maisonblac­ker

 ?? ??
 ?? (Photos L. Me) ?? Cette douceur américaine s’habille à la française.
(Photos L. Me) Cette douceur américaine s’habille à la française.

Newspapers in French

Newspapers from Monaco