Monaco-Matin

« Spinners », la prochaine série de Canal +

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Prenez le film « Drive », rajoutez un peu de « Zulu » de Jérôme Salle, ajoutez un peu de « Validé » de Franck Gastambide, englobez ça d’une bande-son très hip-hop, uniquement composée d’artistes sud-africains, et voici « Spinners », la première série sud-africaine en compétitio­n officielle à Canneserie­s, produite par Canal +, et qui sera diffusée en 2024 sur la chaîne cryptée. Même si la série n’a pas reçu de récompense­s « Spinners » aura marqué les festivalie­rs. On y croise Ethan, joué par le très charismati­que Cantona James, un acteur local qui doit son prénom au footballeu­r français Eric Cantona, un jeune chauffeur de 17 ans travaillan­t pour un gang local pour subvenir au besoin de son petit frère. De plus en plus dégoûté par cette vie, constammen­t sur le fil du rasoir, il découvre une possible porte de sortie via le spinning, un sport local très intense où il pourrait mettre à profit ses talents de pilote.

Filmer le chaos

À la création de cette série, on retrouve le français Benjamin Hoffman : «Je viens du documentai­re et j’ai vécu pendant longtemps en Afrique du Sud, notamment au Cap, et c’est là qu’on m’a parlé du spinning, c’est quelque chose

Membre du jury « Format court » avec Javier Ambrossi, Javier Calvo et Marina Rollman, l’Italienne Simona Tabasco s’est fait une place à la table des plus grands avec sa prestation remarquée et remarquabl­e de Lucia Greco dans la deuxième saison de « The White Lotus » de HBO. Un rôle qui a ouvert à la Napolitain­e de 28 ans les portes des USA.

Son rêve ? Devenir styliste de mode

qui fait peur, qui fait du bruit mais qui attire l’oeil et se cache derrière cette pratique une vraie culture très ancrée en Afrique du Sud ». C’est un objet très visuel, très nerveux, et qui doit beaucoup à la touche de Jaco Bouwer, son réalisateu­r : « La difficulté du spinning est de filmer ça de manière artistique. C’est un sport extrême mais aussi un sport mécanique. Il faut multiplier les points de vue, les différente­s caméras, et c’est très délicat car j’avais envie de rendre ça poétique, sexy sans occulter le fait que c’est très intense. Le spinning, c’est surtout du chaos et on voulait montrer cette frénésie à l’écran ». « Aujourd’hui, ma carrière suit deux routes, l’une en Europe et l’autre aux USA », annonce-t-elle en anglais. « Sur le tournage, j’ai appris mes répliques par coeur alors que je n’avais encore jamais tourné en anglais, ce n’était pas facile au début mais Mike White (le réalisateu­r) m’a très vite mise à l’aise. » Petite, Simona se rêvait en styliste de mode. Petit à petit, la jeune femme s’est lancée dans la carrière d’actrice avec un rôle dans la série médicale très prisée en Italie, « Doc ». Mais c’est vraiment son apparition dans « The White Lotus », qui a changé la donne. Dans cette deuxième saison, qui se déroule en Sicile, Simona Tabasco campe Lucia, une jeune Italienne un peu perdue, jolie, qui noue des relations charnelles avec des hommes dans un hôtel de luxe jusqu’à faire perdre la tête à une famille où trois génération­s sont ensemble en vacances : le fils, le père et le grandpère. « Je me reconnais un peu dans son tempéramen­t, dans son envie d’avancer, de dévorer la vie », conclut l’Italienne.

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L’équipe de « Spinners ».

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