Monaco-Matin

Nice en plein

Renversé par Bâle, le Gym quitte la Coupe d’Europe et s’avance vers une fin de saison sans enjeu. Il ne reste plus que le sentiment d’un immense gâchis.

- VINCENT MENICHINI Photos : Frantz BOUTON Jean-François OTTONELLO

L’aventure s’est donc terminée façon cauchemar avec un scénario atroce, qu’on a senti poindre au fil des minutes et de cette deuxième période jouée sur un faux rythme, comme à l’aller à Bâle, où Nice a sans doute raté sa qualificat­ion.

A trop calculer et à ne pas appuyer là où ça fait mal, le Gym, qui n’a plus gagné depuis six matchs, s’est perdu en route, en même temps qu’il a vu filer l’espoir d’une première qualificat­ion pour le dernier carré d’une Coupe d’Europe.

Quel gâchis !

Devant au score (trop rapidement ?), les Niçois n’ont pas tenu la distance et l’arbitre hollandais de la rencontre, ainsi que ses copains du camion, ne les ont pas aidés à rendre cette soirée plus légère avec cette faute dans la surface de Pelmard sur Moffi. C’était la 58e minute et l’affaire n’aurait pas été la même, à 2-0. La fête est finie, le film hélas terminé et on pourra le revoir cent fois que cela ne changera rien à l’issue, d’une cruauté sans nom. Laborde avait pourtant la gueule du héros avec un nouveau but d’une frappe parfaite du gauche, mais sa débauche d’énergie, son talent à la finition et son coeur n’ont pas suffi. Or, autour de lui, il y a eu trop de manques et de joueurs pas au niveau, à l’instar de Bard, Moffi ou encore Thuram, méconnaiss­able d’un bout à l’autre de ce quart qui marque un point final à la saison niçoise.

Pepe, quel naufrage !

Et si les entrants suisses ont fait basculer cette rencontre dans leur sens, ceux du Gym ont été épouvantab­les, à commencer par Pepe, qui a pris la relève de Moffi et tout raté, notamment cette balle de 2-1, alors qu’il avait pourtant cinq bons mètres d’avance au départ de l’action.

Prêté par Arsenal, l’ancien Lillois ne restera pas une saison de plus au Gym et sa prestation d’hier soir ne lui permettra plus jamais de faire grimper sa cote, déjà très faible, auprès des supporters niçois.

Quant à Rosario, il est fautif sur le but égalisateu­r d’Augustin, avec un duel perdu sans combattre dans les airs, l’une de ses qualités supposées. Brahimi, lui, a ensuite complèteme­nt raté son contrôle, ce qui a conduit au deuxième but suisse et a définitive­ment plombé cette soirée.

Cette dernière aurait pu connaître une éclaircie mais le coup franc de Brahimi est venu terminer sa trajectoir­e sur la barre de Hitz, qui a rendu hommage à Schmeichel en restant immobile sur sa ligne.

Une fin de saison sous tension

Il n’y aura jamais de virée à Florence et la fin de championna­t s’annonce comme un long pensum, avec l’affaire Galtier en fil rouge et les langues niçoises qui vont finir par se délier. Ce “spectacle”, qu’Ineos a géré en fermant les yeux pour ne pas affoler Jim Ratcliffe, qui n’a toujours pas vu Nice gagner à l’Allianz Riviera, tout en pensant à Manchester United, viendra clôturer une saison démarrée n’importe comment et qui s’est terminée, hier soir, par des sifflets au moment où le speaker a annoncé la réception de Clermont, que plus personne n’a envie de voir.

Sous contrat jusqu’en juin prochain, Didier Digard a des arguments à faire valoir, l’amour du club et l’envie de prolonger l’aventure sur le banc niçois, mais cette éliminatio­n contre Bâle laissera des traces.

Ce matin, il ne nous reste plus que nos yeux pour pleurer.

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 ?? ?? 98e : une tête de Kasim Adams finit dans le but niçois. Le rêve s’envole...
98e : une tête de Kasim Adams finit dans le but niçois. Le rêve s’envole...

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