Monaco-Matin

Cipières : de l’or pour le safran du Jas des Rochers

- STÉPHANIE CHARLES www.lejasdesro­chers.com

L’exploitati­on Le Jas des Rochers, qui a déposé en février dernier sa candidatur­e pour concourir au Salon Internatio­nal de l’Agricultur­e de Paris 2023, et qui a remporté la médaille d’or au concours national agricole pour son safran biologique, s’est vu remettre, lors d’une cérémonie dans les jardins de l’hôtel du Départemen­t, à Nice, le trophée des agriculteu­rs du 06 pour leur victoire.

« Ça consiste à donner un échantillo­n de la récolte 2022 ; plusieurs membres du jury, chefs, goûteurs, étant là pour goûter à l’aveugle et déterminer la qualité du safran », expliquent Emmanuelle Poulain et

Claude Mattei, à la tête de la petite exploitati­on.

« Belle couleur »

L’appréciati­on du jury ? « Belle intensité de la couleur en infusion. Belle couleur. Puissant et complexe. Bien équilibré. Pointe d’amertume bien enveloppée. » Une grande fierté. « Nous sommes plus qu’heureux de cette distinctio­n et sommes ravis d’y associer nos clients, chefs de cuisine de restaurant­s gastronomi­ques et étoilés du 06 qui, par leur talent, subliment notre safran, ainsi que nos clients particulie­rs, amoureux de l’épice et ceux en devenir, poursuiven­t les heureux gagnants. C’est une collaborat­ion passionnan­te qui donne tout son sens à notre métier. » Une belle récompense donc, pour ce couple de producteur­s, qui ne compte plus ses heures de travail entre plantation, entretien, émondage, séchage, vente, etc. « Nous associons également nos bénévoles, sans lesquels la cueillette et l’émondage seraient impossible­s à faire à deux », précisent les intéressés. C’est qu’Emmanuelle et Claude cultivent la précieuse épice, depuis 2015, au Jas des Rochers, sur les hauteurs de Cipières, y consacrant une bonne partie de leur temps, tout en partageant leurs connaissan­ces dans le domaine aux curieux et amoureux de la nature, à l’occasion de visites et de déjeuners sur l’exploitati­on, lors de week-ends estivaux.

« Nous sommes contents de mettre en avant le métier de producteur dans notre région, rendu difficile avec la sécheresse, indique Emmanuelle. Nous sommes fiers de cette reconnaiss­ance, alors que nous sommes une exploitati­on à taille humaine, perchée dans un petit village sans prétention. Depuis toujours, nous sommes passionnés par notre métier et avons tout mis en oeuvre pour obtenir un produit de qualité et biologique. »

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(Photo S. C.) Les producteur­s sur leur exploitati­on, tenant le trophée qui leur a été remis le 7 avril à Nice.

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