Monaco-Matin

« J’ai tenu des propos très durs avant d’arriver ici »

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C’était le 7 décembre dernier ; je n’en pouvais plus, il fallait que je me fasse enfermer. J’ai demandé à être hospitalis­é. Sinon, je serais passé à l’acte... » Depuis cette date, T., 30 ans, séjourne dans un des services fermés de Sainte-Marie. Nous le retrouvons dans la cour intérieure du service. Il a envie de se confier. il veut nous parler de sa dépression à l’origine de ses idées suicidaire­s. « Je travaillai­s à Paris, dans le 18e. Je ne faisais que bosser, je n’avais pas assez de vie perso. Alors j’ai craqué, et je suis rentré à Nice et j’ai été suivi dans un centre médico-psychologi­que (CMP). » Sans transition, T. revient au présent.

« Je suis interdit de pelouse [référence au grand parc à l’entrée du bâtiment où seuls les patients autorisés peuvent se promener, Ndlr] ; c’est normal, j’ai consommé du cannabis à l’intérieur du service. » La sortie s’approche pour T. « J’attends la seconde expertise... (silence). J’ai tenu des propos très durs avant d’arriver ici. J’ai dit que j’allais chercher une kalachniko­v dans les quartiers pour me mettre des balles dans la tête...» T. se dit décidé à poursuivre un suivi en CMP lorsqu’il quittera l’hôpital. « Je vais continuer mes entretiens, je suis dans une bonne vibe...» Si T. a hâte de quitter l’hôpital, c’est aussi parce que quelqu’un l’attend à l’extérieur. Une jeune fille hospitalis­ée dans le même service.

« Je l’ai rencontrée ici et on s’est mis ensemble, trois jours avant qu’elle ne sorte. Mais elle m’attend, et on s’appelle tous les jours en Facetime. »

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