JOURNÉE) / NICE - CLERMONT, 15H Nice : esprit es-tu là ?
Dans cette fin de saison sans réel enjeu sportif, le Gym doit malgré tout faire preuve de caractère pour battre Clermont et chasser la morosité ambiante depuis l’échec contre Bâle.
Après le bide, c’est la peur du vide qui anime les pensées des joueurs niçois avant la réception de Clermont dans une ambiance plombée par cette élimination contre Bâle. Le retour aux affaires courantes de la Ligue 1, dont le rideau tombera dans sept journées, contre Lyon, ne fait plus vibrer grand monde mais en dira beaucoup sur la résilience, ou pas, du groupe et du staff, appelé à la rescousse en janvier dernier pour relever la tête en championnat ainsi que faire vibrer les Niçois le jeudi soir.
Cette seconde mission a été réussie jusqu’à la 86e minute de ce quart de finale retour de Ligue Europa Conférence, moment choisi par les Niçois pour ne plus défendre et contempler JeanKévin Augustin plomber tout ce qui avait été bien fait avant. Depuis, les nuits sont courtes, les jours plus longs et la tristesse éternelle.
Moins de quarante-huit après, Didier Digard a retrouvé, hier, une salle de presse de l’Allianz Riviera garnie par trois journalistes. Le coach niçois n’a pas eu à répondre à une seule question sur l’affaire Galtier, ce qu’il a adoré après cette séquence devenue infernale, traversée seul, alors que son équipe jouait, sans toutes ses forces vives, un moment historique.
Laborde, l’exemple à suivre
Avant lui, Gaëtan Laborde est venu parler avec son coeur. S’il en fallait bien un pour montrer l’exemple et la marche à suivre, c’était bien lui.
L’attaquant niçois n’a pas le talent de certains de ses coéquipiers mais il fait pourtant tout mieux que la plupart d’entre eux. L’ancien joueur de Rennes incarne parfaitement l’état d’esprit qu’il faudra avoir pour finir tant bien que mal cette saison et préparer au mieux la suivante.
« La meilleure façon de tourner la page, c’est de gagner au plus vite, a dit, hier, Laborde, prêt à rejouer contre Clermont après les 120 minutes disputées, à fond, contre Bâle. Si le coach fait appel à moi, aucun souci, je serai là. En plus, ma famille sera au stade, j’adore évoluer lorsqu’elle est là. » « Gaëtan veut tout jouer, c’est un exemple, l’a salué Digard, rassuré par le comportement de ses garçons depuis la désillusion. Ils veulent tous jouer, c’est bon signe et cela prouve que personne n’a l’intention de lâcher. »
Le Gym restera attractif
Au sein du groupe, les cadres ont pris les choses en mains et Florent Ghisolfi a également tenu un discours mobilisateur. Le directeur sportif niçois, certes marqué par le scénario du match contre Bâle, est déjà tourné vers la saison prochaine, la première qu’il aura préparée en amont et qu’il ne subira pas comme celle en cours. En recrutant Terem Moffi et Youssouf Ndayishimiye pour près de quarante millions d’euros cet hiver, il a consolidé le présent et pensé à l’avenir avec des garçons de caractère, tout en prouvant que l’OGC Nice restait un club attractif car la concurrence était féroce sur ces deux dossiers.
Sans Coupe d’Europe, le Gym aura moins d’arguments à faire valoir mais disposera de réels moyens pour bâtir une équipe capable de se mêler du début à la fin à la lutte pour le top 5, ce qui n’a jamais pu être le cas lors de ce championnat démarré, à Toulouse, avec… Stengs, Delort et Gouiri en attaque. Trois joueurs que Lucien Favre, alors coach, ne voulait plus. Le mal était déjà fait.
Acteur de la remontée en Ligue 1 en 2002, Madjid Ben Haddou sera mis à l’honneur cet après-midi. L’ancien milieu de terrain, qui compte 58 matchs avec les Aiglons entre 1997 et 2004, racontera ses souvenirs en rouge et noir au Café des Aiglons à une heure et demie du coup d’envoi.
L’OGC Nice aura cet après-midi une pensée émue pour deux fidèles supporters, Thomas Marrani et Jérôme Albertino, qui nous ont quittés.