L’OGC Nice en
Battu par Clermont, trois jours après l’élimination en quart de finale de la Ligue Europa Conférence, le Gym a raté l’occasion d’embellir sa fin de saison.
Seul, comme abandonné, Dante a agité ses bras pour demander à ses coéquipiers de venir saluer les derniers fidèles de l’Allianz Riviera. Un à un, les Niçois sont ressortis du vestiaire et ont applaudi des tribunes vides en guise d’humiliation suprême, après cette troisième défaite de suite contre Clermont.
Hier, l’OGC Nice a refermé une semaine maudite, ce qui n’était pas du tout l’idée, jeudi soir, avant l’égalisation de Bâle signée Jean-Kévin Augustin à la 86e minute, qui est venue tout gâcher et foutre en l’air tout le travail effectué par le staff de Didier Digard depuis le mois de janvier.
Sifflés à l’annonce des équipes, les joueurs niçois, tout comme leur coach, ont eu le mérite de ne pas couler après le but de Cham, rendu possible à la suite d’un échange hasardeux, plein axe, entre Schmeichel et Youssouf que Gastien fils avait vu avant tout le monde.
Il y avait eu une première alerte dès la troisième minute, déjà, sur une frappe de Rashani, puis une autre, juste avant l’ouverture du score, sur une tentative de Kyei passée à côté. A chaque fois, Todibo, pourtant si fort avant sa convocation en équipe de France, n’avait pas dégagé une grande sérénité. Il n’est pas le seul à ne plus être le même depuis quelques matchs et Thuram entre dans cette catégorie. Après avoir porté le Gym à bout de bras, les deux plus grosses valeurs marchandes de l’effectif ont baissé de pied au pire moment et le Gym a fini par redevenir une équipe bancale et prévisible.
L’histoire se répète
Et si l’OGC Nice est revenu dans ce match, c’est surtout parce que Bouanani s’est pris pour Ben Arfa avec une action de grande classe. Parti de son côté droit, l’international algérien de 18 ans, arrivé libre de Lille l’été dernier, a éliminé cinq joueurs, avec petit pont en prime sur Gastien au départ, et envoyé une frappe soudaine du gauche sur le poteau de Diaw, scotché pour le coup. Comme contre Bâle, Laborde, lui, n’a pas raté la cible, montrant la voie à des coéquipiers tétanisés par un contexte pesant, à l’image de Moffi, auteur d’une première période épouvantable dans le domaine technique. Fort heureusement, l’attaquant nigérian a lâché les chevaux après la pause et retrouvé sa pointe de vitesse. Or, il lui a toujours manqué le geste juste pour faire basculer cette rencontre du bon côté. A une seule reprise, il est allé dans le sens du jeu à la passe, trouvant Laborde sur la gauche, lequel butait sur Diaw, comme Bouanani, sur coup franc, quelques minutes plus tôt.
Le Gym avait laissé passer sa chance et les entrants (Brahimi, Barkley…), comme contre Bâle, ont affaibli l’équipe, ce qui a permis à Clermont de forcer la décision en fin de match, comme Bâle jeudi soir. Khaoui n’a même pas voulu fêter ce but tombé du ciel. Il aurait toutefois pu remercier Bard d’avoir tenté un piqué dans sa surface au lieu de dégager le ballon le plus loin possible et de trouver une touche, ce qu’il sait pourtant faire. L’histoire se répète, le doute s’installe et la crise guette. « Il ne faut surtout pas tout remettre en cause », a lâché Digard, combatif mais lucide sur cette fin de saison qui s’annonce très longue. Avant d’aller à Troyes, dimanche, le Gym se retrouve 10e, un point derrière… Clermont. Cela fait beaucoup moins rêver qu’une virée à Florence.