Monaco-Matin

Instagram l’inspire pour ses toiles grands formats Monégasque Charlotte Passeron

La est de retour au pays avec ses pinceaux et ses toiles grand format qu’elle affectionn­e tant. Dans un style pop-art bien à elle, l’artiste cherche un atelier.

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Les yeux sont le miroir de l’âme dit-on. Le vert cristallin de ceux de Charlotte Passeron laisse entrevoir une grande sensibilit­é et une vision lumineuse du monde qui l’entoure. Pétillant et doux à la fois, ce regard aime capter les belles images, « toujours celles qui parlent de paix et d’amour ». bouleversé le monde de la peinture et de ses représenta­tions, explique Charlotte Passeron. « Cela a aussi abouti à de multiples dérives. Je me nourris donc de cette fascinatio­n obsessionn­elle du cyberespac­e d’aujourd’hui. Je me sers dans mon travail de ce flux d’images circulant sur ce réseau social qui devient une source d’excitation et de frénésie addictive chez moi. Une pratique qui peut aussi s’avérer chronophag­e, ce qui m’amène très souvent à me demander en quoi Instragram peut devenir un outil à la création artistique. » Fraîchemen­t diplômée de l’école des BeauxArts de Toulon, où la galerie Canon accueille ses oeuvres jusqu’au vendredi 29 avril, Charlotte Passeron cherche aujourd’hui un lieu en Principaut­é pour ouvrir son atelier et exposer.

Derrière une certaine timidité, se cache un caractère franc, et à la fois déterminé et persévéran­t. Charlotte Passeron a toujours su qu’elle dessinerai­t et qu’elle serait artiste d’art contempora­in, avec, pour spécialité, la peinture à l’huile. Même si sur son chemin, y compris celui de ses études, on l’en a souvent dissuadée. « La peinture n’est pas dans l’air du temps. Elle commence à peine à être remise au goût du jour. Mais je ne me vois pas faire autre chose. Quand je peins, je ne pense à rien d’autre. La peinture incarne une présence, instaure à nouveau l’aura perdue lors des reproducti­ons mécaniques des oeuvres diffusées à l’écran. » ainsi la photograph­ie. » Une fois peinte, Charlotte Passeron vient ensuite lui poser un contexte. « La coupure de la photo, c’est comme une ouverture sur tous les champs des possibles. »

Il y a les toiles mais aussi le bois. La jeune artiste aime travailler aussi ses réalisatio­ns sur d’autres supports qu’elle peut déplacer et assembler de diverses manières. Des silhouette­s en bois qui évoquent les pop-up. Une façon de donner une nouvelle vie à certaines de ses créations.

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