Monaco-Matin

CHAMPIONNA­T DE FRANCE SUPERSPORT 600 Gimbert, un départ prometteur

Si la victoire s’est refusée à lui lors de l’étape d’ouverture au Mans, le Fréjusien Johan Gimbert (Yamaha), sérieux prétendant au titre, a su engranger des gros points qui le propulsent coleader. Maître d’école pour les pilotes en herbe à Fréjus

- Savoir + GIL LÉON

Pour la grande famille du FSBK, un mois après le début des hostilités au Mans, l’heure de passer la deuxième sonnera ce week-end du côté de Nogaro. Une manche gersoise que Johan Gimbert va aborder avec le statut de coleader sur le front du championna­t de France Supersport 600.

« Nogaro, c’est un profil que j’adore, grosses accel’, gros freinages, une piste qui convient bien à mon style de pilotage », se réjouit le jeune Fréjusien (18 ans) impatient d’enchaîner... et de retrouver la plus haute marche du podium. Couronné champion de France Challenger (moins de 21 ans) en conclusion de sa première saison au guidon d’une Yamaha R6, l’ancien pensionnai­re du Mondial Supersport 300 avait marqué de son empreinte la finale varoise, les 24 et 25 septembre 2022, en signant au Castellet un retentissa­nt carton plein : pole position convertie en double victoire.

« Super bilan comptable »

Autant dire qu’on l’attendait au tournant de la reprise plein gaz sur un circuit Bugatti déguisé en patinoire par les caprices à répétition de la météo. S’il est passé de justesse à côté du succès escompté, une fois, deux fois, le digne fils de Sébastien Gimbert a assuré l’essentiel en glanant les gros points de la 2e place, le matin et l’après-midi. De quoi s’installer d’entrée en haut de la hiérarchie provisoire (41 pts) en compagnie d’Hugo Robert, vainqueur du second sprint sarthois in extremis.

« Il m’a doublé en fin de course mais je le talonnais. J’aurais pu tenter une attaque dans le dernier virage. Soit ça marchait ric-rac et je gagnais, soit je finissais à plat ventre. Voilà, je me suis abstenu. Il fallait absolument privilégie­r le championna­t. D’habitude, je commence mes saisons moyennemen­t et je monte en puissance. Là, je me retrouve d’entrée devant. Super bilan comptable ». Sûr et certain que ses principaux rivaux dans la course au titre auraient aimé passer entre les gouttes comme lui au lieu de boire la tasse sur cette piste cassegueul­e.

Matthieu Grégorio, le vicechampi­on 2022, se trouve ainsi relégué aujourd’hui en pâle position (13e/6 pts) tandis que Loïc Arbel (6e/16 pts) et le voisin azuréen Enzo de la Vega (4e/27pts) ont aussi perdu des plumes en chemin. « Sur le sec, en vitesse pure, on fait jeu égal, Enzo et moi. Il a obtenu la pole au Mans. À mes yeux, c’est lui l’adversaire numéro 1. Mais nul doute que Grégorio, Arbel et même Matthieu Lussiana (0 pt, 2 abandons, ndlr) vont revenir dans le match. Alors continuons à travailler avec l’équipe Race Experience afin d’améliorer mon feeling sur cette nouvelle R6. J’ai une marge de progressio­n, je le sens. Il me manque encore un petit truc pour l’exploiter pleinement, trouver l’osmose. Ça va venir. »

« Décrocher le titre avec la manière »

Dans son viseur figure aussi la carotte offerte au leader du championna­t après la cinquième de sept échéances (Pau-Arnos, 14-16 juillet) : une « wild card » pour participer à la manche française du Mondial Supersport

« La Race Expérience School vient de céder la place à la nouvelle section sports mécaniques de l’AMSL Fréjus affiliée à la FFM », explique-t-il. « Le circuit de karting IRK jouxtant la Base nature a déjà accueilli deux des sept stages Kids prévus en 2023. Ces journées s’adressent aux enfants et ados âgés de 5 à 16 ans. Avec Nicolas Cole et Yvon Ravet, nous constituon­s trois groupes de dix : débutants, moyens, confirmés. Et puis on enchaîne cours théoriques sur la position, les trajectoir­es, le freinage, et sessions de roulage avec des Ohvale 110 et 160. Un travail très intéressan­t qui marche bien puisque chaque session affiche complet.

Nos pilotes en herbe viennent des quatre coins de la région et même de Corse ».

Avis aux amateurs : le prochain rendez-vous est fixé le dimanche

14 mai.

Renseignem­ents et réservatio­ns : Tél. 07.83.40.36.26 moto@amslfrejus.com

600 à Magny-Cours (8-10 septembre).

« Après notre baptême du feu positif à Portimao en fin d’année dernière, c’est le palier suivant », conclut le pilote de l’AMSL Fréjus qui ne se cache pas derrière son petit doigt quand on lui demande de fixer la cible. « J’espère décrocher cette invitation... et surtout prendre l’ascenseur l’hiver prochain. Avec l’ambition de performer en WorldSSP, pas juste pour y faire de la figuration. Voilà pourquoi je dois décrocher le titre national avec la manière, en obtenant un maximum de victoires, histoire de marquer les esprits ».

 ?? (Photo Gérard Delio/Photopress) ?? Sur la patinoire mancelle, Johan Gimbert est passé entre les gouttes.
Quand il ne porte pas son casque de pilote au Mans, à Nogaro et ailleurs, Johan Gimbert coiffe sa casquette d’instructeu­r. Entre compétitio­n et transmissi­on, il n’y a qu’un pas pour le jeune homme qui conduit désormais luimême le centre de pilotage mis en route il y a six ans par son champion de père.
(Photo Gérard Delio/Photopress) Sur la patinoire mancelle, Johan Gimbert est passé entre les gouttes. Quand il ne porte pas son casque de pilote au Mans, à Nogaro et ailleurs, Johan Gimbert coiffe sa casquette d’instructeu­r. Entre compétitio­n et transmissi­on, il n’y a qu’un pas pour le jeune homme qui conduit désormais luimême le centre de pilotage mis en route il y a six ans par son champion de père.
 ?? (Photo G. L.) ??
(Photo G. L.)

Newspapers in French

Newspapers from Monaco