Quelles nouveautés pour la saison au Beach ?
Le palace balnéaire de la SBM à Roquebrune-Cap-Martin vient d’ouvrir ses portes avec d’ambitieux projets cette année, et le lancement de nouveaux espaces pour faire la fête.
Les transats sont dépliés, les tables dressées en terrasse, le clapotis de l’eau de la piscine a repris sa cadence. Le printemps s’est doucement installé au Monte-Carlo Beach. Pour la première fois cette année, l’hôtel et le club ont ouvert conjointement quelques jours avant le week-end de Pâques, annonciateur du début de saison. La 22e pour Danièle Garcelon aux manettes de l’établissement balnéaire de la Société des Bains de Mer. Qui voit poindre une saison « pleine de peps, de nouveautés, de bonnes surprises nous l’espérons. Chaque saison est un renouvellement, qui nous empêche de nous encroûter et nous force à nous renouveler sans arrêt pour rester attractif », souligne la directrice.
Un retour de la clientèle internationale
L’hivernage a permis l’entretien et la maintenance des lieux. Un processus contrarié par un coup de mer, le 18 janvier dernier. « C’était une vague submersive, la digue a fait son office mais la violence de la vague était tellement forte, elle a retardé notre mise en place ». Désormais, les ponts du mois de mai devraient commencer à doper la fréquentation d’un palace de villégiature où certains habitués reviennent d’année en année. « Nous le constatons dans les réservations. Certains séjours et certaines dates sont réservés d’une année sur l’autre par des clients, pour des séjours allant de trois jours à trois semaines. Et nous avons en parallèle, beaucoup de réservations en last minute qui nous contraignent à être flexibles et réactifs. Côté nationalité, le retour l’an dernier était timide, mais les Américains reviennent plus fortement cette année. Doucement mais sûrement ».
« Garder l’âme des lieux »
Du côté du club, les 175 tentes déployées sur les 1 000 mètres carrés de la plage, sont louées à la saison, principalement à une clientèle monégasque qui y a ses habitudes. Sept ont cédé la place à la terrasse du Maona (lire ci-dessous). Un nouvel établissement qui exploite les derniers mètres carrés disponibles de la propriété de la SBM sur la commune de Roquebrune-Cap Martin. Compliquant l’installation d’autres équipements, les bâtiments n’étant pas extensibles, entre la colline et la mer. « Le Beach est grand mais pas tant que ça, et pour toute modification, il faut tout peser et ne pas se tromper, plaide Danièle Garcelon. Je me bats pour garder l’âme des lieux et le confort de la clientèle, en surfant sur l’histoire de l’établissement dont je veux conserver l’esprit. C’est l’un des derniers rares endroits privilégiés de la Principauté. Il faut le protéger tout en le faisant grandir. Et c’est un exercice délicat ».
« Les contraintes sont trop fortes, elles limitent le choix des produits et la possibilité de notre cheffe de s’exprimer pleinement », plaide Danièle Garcelon. Sans pour autant perdre le principe d’une cuisine saine. Mais en mettant en avant comme premier critère plutôt : les produits locaux et de saison. « Nous proposerons toujours des produits de culture biologique, mais nous ouvrons des possibilités, en plaçant le curseur le mieux possible, en proposant des produits qui ont du goût aux clients ».
Les consommateurs savent qu’un produit bio ne veut pas forcément dire le meilleur. Et l’équipe du Beach a choisi de privilégier les produits cultivés autour de l’établissement pour les cuisines d’Elsa : au domaine d’Argebol à Roquebrune, au jardin des Antipodes de Menton, à l’exploitation oléicole Lessantini sur les collines niçoises. À marier avec la pêche d’Eric Rinaldi à Monaco et de la maison Verinni à Imperia.
Un marché locavore qui a permis à la cheffe Mélanie Serre, pour la deuxième saison consécutive d’élaborer une carte légère, gourmande, dont les plats d’apparence simple offrent une sophistication en bouche particulièrement savoureuse.