Le coeur est intimement lié au rein et inversement
Quand le coeur ne va pas bien, les reins ne vont pas. L’inverse est tout aussi vrai. Le professeur Rossignol (*), néphrologue et médecin vasculaire au CHPG, est intervenu ce mardi pour rappeler ce lien étroit et l’importance du dépistage. Les facteurs de risques cardio-vasculaires s’attaquent de la même manière aux reins et au coeur. « Les maladies rénales, qui augmentent avec l’âge, exposent aux risques des complications des maladies cardio-vasculaires et inversement. » Dans plus d’un tiers des cas, le patient insuffisant cardiaque est insuffisant rénal. Au CHPG, ils sont plus d’un quart à être suivis de façon commune entre le service cardiologie et le service néphrologie.
« Par chance, on a maintenant les médicaments qui s’attaquent à la fois aux problèmes cardiaques et rénaux. On règle les deux problèmes avec un même outil. »
Pour le professeur Rossignol, les maladies chroniques rénales sont insuffisamment dépistées. « Elles reçoivent souvent un diagnostic une fois que le malade est hospitalisé et que le stade de la maladie est avancé et pas avant. Nos sociétés modernes auraient tout intérêt à s’inscrire dans des stratégies de prévention et de dépistage aussi bien pour les maladies cardio-vasculaires que les maladies rénales chroniques car nous avons tout à gagner à intervenir précocement d’autant plus que nous avons aujourd’hui des outils pour soigner et limiter la maladie. »
Le dépistage passe aujourd’hui par le médecin généraliste, termine le professeur. «Etil est simple : il s’agit d’une analyse de sang couplée avec une analyse d’urine qui donne le taux d’albumine et de créatine. »
*Il est à l’origine de la création du premier réseau au monde, l’INICRCT, qui réunit de nombreux spécialistes, dont des cardiologues et des néphrologues, s’attaquant ensemble aux problèmes cardiaques et rénaux. Un réseau dont fait partie aujourd’hui Monaco.