Des croisières « de qualité » et de « petite capacité »
L’an passé, la venue de ce même Silver Dawn au large de Menton avait créé la polémique. Beaucoup d’habitants redoutant qu’un certain tourisme « de masse » ne se développe sur la commune. À en croire les administrateurs de la SPL des Ports de Menton, les géants des mers, qui transportent des milliers de passagers, ne seront toutefois pas les bienvenus dans la cité. « On tient vraiment à privilégier des croisières de qualité et de petite capacité. De 600 passagers maximum. La volonté n’est pas d’accueillir une foule qu’on ne peut pas gérer, d’autant plus qu’il y a toute une organisation en amont et une sécurité à assurer », appuie Marinella Gardina.
Sur le modèle de Monaco, Nice ou Marseille
Seul le Vieux-Port est d’ailleurs habilité à recevoir de tels paquebots, « car il dispose d’un quai d’honneur et d’une rotation pour les bus », détaille l’élue. Pas de risque, donc, de voir l’un de ces mastodontes du côté de Garavan.
Miser sur des bateaux de croisières de luxe plus petits, avec moins de passagers mais au fort pouvoir d’achat, devrait, à terme, rapporter plus à l’économie locale. Tel est le pari de Menton. Une tendance observée aussi à Marseille, Nice ou encore à Monaco. La Société d’exploitation des ports de la Principauté a choisi, depuis la saison dernière, de n’accueillir plus que des unités de croisières de moins de 250 mètres de long et d’une capacité maximale de 1 250 passagers. Prônant ainsi une « politique plus raisonnée » dans l’accueil de ces paquebots.
De son côté, le maire de Nice, Christian Estrosi, a annoncé vouloir dédier le quai de l’Amiral Infernet « exclusivement aux navires de croisières de moins de 140 mètres et à de très belles unités de plaisance ».