Monaco-Matin

Joe Biden candidat : cette fois, c’est officiel

Le président des États-Unis a confirmé hier ce que tout le monde pressentai­t ces derniers jours : il sera bien candidat à sa propre succession en 2024.

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Sur la vidéo, postée hier sur Twitter à 6 heures du matin (heure de Washington), le message dure trois minutes. « Je suis candidat à ma réélection ». Voilà ce que dit Joe Biden, le président des États-Unis, qui apparaît aux côtés de l'actuelle vice-présidente, Kamala Harris. Mais les premières images sont explicites : on y voit des “trumpistes” qui attaquent le Capitole, le 6 janvier 2021...

Son âge, un handicap ?

Joe Biden martèle aussi une idée simple. Il incarne le combat, toujours en cours selon lui, pour la liberté et la démocratie : « Chaque génération a un moment où elle a dû défendre la démocratie. Pour défendre leurs libertés fondamenta­les. Je crois que c’est le nôtre. C’est pourquoi je suis candidat à la réélection à la présidence des États-Unis. Rejoignez-nous. Finissons le travail ». Pour le démocrate, qui confie depuis des mois avoir l’intention de se représente­r, cette date du 25 avril choisie pour lancer sa campagne est loin d'être anodine. Elle marque le 4e anniversai­re, jour pour jour, de sa dernière entrée en campagne, lorsqu’il s'était lancé dans une bataille pour l’âme de l'Amérique, et avait privé Donald Trump d'un second mandat.

Le principal handicap de Joe Biden (80 ans), dont la cote de popularité reste médiocre, est son âge. Jamais encore les Américains n'avaient élu un président aussi âgé. Jamais non plus un candidat ne leur avait demandé de lui laisser les clés de la Maison Blanche jusqu'à ses 86 ans (il aura 82 ans au moment des élections l’année prochaine).

Joe Biden affiche cependant une endurance peu commune, jonglant entre crises internatio­nales et grandes réformes. En février dernier, son déplacemen­t à Kiev fut une initiative inouïe pour le chef d'État, entouré pour l’occasion du plus strict dispositif de sécurité du monde. Il a rappelé là, de manière spectacula­ire, son rôle d'architecte de la riposte occidental­e après l'invasion de l'Ukraine par la Russie.

« Donner un peu d’air » à la classe moyenne

Et il n'a de cesse de rappeler les très ambitieuse­s réformes adoptées à son initiative pour réindustri­aliser l'Amérique, attirer les technologi­es de pointe, accélérer la transition énergétiqu­e, rénover les infrastruc­tures et « donner un peu d’air », comme il le dit souvent, à la classe moyenne.

Reste que dans un pays où l'image prédomine, où un candidat se doit de déborder de vitalité, le président ne peut cacher son âge.

Son allure est plus précaution­neuse, son élocution parfois brouillonn­e et il a des moments de confusion dont l'opposition républicai­ne s'empare pour mettre en doute son acuité mentale. « Biden est tellement déconnecté de la réalité qu'il pense mériter 4 ans de plus au pouvoir » , a dénoncé dans la foulée la cheffe de l'opposition, Ronna McDaniel.

Dans une vidéo dystopique, les républicai­ns imaginent ce que donneraien­t 4 ans de plus de présidence Biden : des bombes sur Taïwan, des magasins pillés, des hordes de migrants aux frontières...

Mais Joe Biden a bien noté que, selon les sondages, la candidatur­e de son prédécesse­ur Donald Trump (76 ans), officielle­ment en course depuis novembre dernier, n'enthousias­me pas plus que la sienne. Le démocrate estime donc que s'il a battu une fois son rival républicai­n, figure clivante par excellence, il peut y arriver à nouveau en mettant en avant sa personnali­té bonhomme et son programme rassembleu­r.

Question de « dignité »

Joe Biden compte aussi sur son bilan et sur la santé florissant­e de l'économie et de l'emploi. Son équipe de campagne, avec à sa tête la petite-fille du célèbre militant César Chavez, parie que dans moins de deux ans, les routes rénovées, les médicament­s moins chers, les ouvertures d'usine seront portés au crédit du candidat démocrate. Depuis le début de l'année, Joe Biden martèle sa volonté de rendre sa « dignité » à l'Amérique populaire « oubliée » et perturbée par la mondialisa­tion, que Donald Trump a su en partie séduire.

Reste une inconnue : quelles seraient ses chances s'il faisait face en novembre 2024 à un ou une adversaire plus jeune ? Le nom du gouverneur de Floride Ron DeSantis, figure de la droite dure et âgé de 44 ans, circule. Mais il ne s'est pas déclaré.

Le préfet des PyrénéesOr­ientales, Rodrigue Furcy, a averti hier qu'en raison de la sécheresse dans le départemen­t, «il n’y aura pas suffisamme­nt d'eau pour tous les usages » cet été, soulignant que les quantités disponible­s

« sont très faibles » Il prévoit « des décisions difficiles ». Une réunion du comité sécheresse est prévue demain. « Il faudra prolonger ou modifier l’arrêté de restrictio­n d'eau en vigueur jusqu’au 30 avril. » Une vingtaine de communes, où la situation sur la ressource en eau d’ici la fin de l'été est critique, est touchée. Les services de l'État et l'Agence régionale de santé travaillen­t avec elles pour trouver des solutions de secours.

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(Photo AFP) Les commentair­es autour de la candidatur­e de Joe Biden tournent autour de son âge.

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