Une sélection drastique et un Corps féminisé
Resurfacé pour moitié, le circuit du Grand Prix de Monaco n’a pas subi de modifications majeures cette année. « On s’aperçoit malgré tout que, chaque fois, il y a quelque chose de nouveau à apporter tant au niveau des commissaires que des équipements en général et de la Sécurité en particulier », note le président de l’ACM, Michel Boeri. Ainsi, le Corps des commissaires évolue.
Au départ du Grand Prix, ils seront 698 autour de la piste, dont 66 femmes. Parmi elles, neuf nouvelles recrues qui témoignent d’une féminisation sans précédent du Corps. « Nous accueillons 51 nouveaux commissaires, dont 18 femmes. C’est la promotion qui compte le plus de femmes depuis l’origine », se félicite le Commissaire général adjoint en charge du Corps des commissaires, Jean-Michel Matas. Les nouveaux commissaires deviennent stagiaires pour les deux années à venir.
Quatre nouveaux chefs de poste (hommes) ont par ailleurs été salués publiquement pour leur promotion.
« Les jeunes de la F3 n’ont jamais roulé sur circuit urbain. Vous risquez d’avoir plus de travail »
Le Commissaire général de l’ACM, Eric Barrabino, a eu un message teinté d’humour pour ces petits nouveaux : « Vous allez voir que ça arrive beaucoup plus vite que sous le chapiteau de Fontvieille [où les simulations lors du stage sont réalisées avec des karts électriques, ndlr] ». Plus sérieusement, Eric Barrabino a alerté sur les spécificités de chaque course (F1, F2, F3 et Porsche SuperCup), insistant sur la F3. «Ce sont des nouveaux, des jeunes qui arrivent. C’est là que vous risquez d’avoir le plus de travail. Ils n’ont jamais roulé en ville. Ils ont fait trois épreuves en même temps que la F1 depuis le début de
saison mais n’ont jamais roulé sur circuit urbain, et risquent de plus vous solliciter. »
Un avertissement qui prend en compte la difficulté de rester concentré du jeudi au dimanche, alors que les journées commencent parfois très tôt. À l’annonce que le circuit fermerait à 5 h du matin lors du E-Prix (6 mai), une brève rumeur a ainsi parcouru l’assistance. Mais la passion est plus forte que tout. Pour preuve, il y avait foule cette année pour prétendre intégrer le Corps. « Nous avons enregistré 330 demandes. Après sélection sur dossier, ils restaient 81 personnes, puis 51 après le stage, révèle Jean-Michel Matas. Contrairement à l’année dernière, toutes les candidatures n’ont pas été retenues. Nous avons dû analyser certains cas sensibles, avec pour seul objectif de vérifier que les candidats retenus avaient les qualités physiques et de motivation requises pour pouvoir intervenir en toute sécurité pour eux et pour leurs camarades. »