Monaco-Matin

« Faire s’aligner les planètes »

Valentin Gondouin, champion de France du 10 000 mètres sur piste

- RECUEILLI PAR PH.H.

Il a créé la surprise, le 22 avril dernier à Pacé (Ille-et-Vilaine), en remportant le titre (son 1er en seniors) de champion de France du 10 000 m (sur piste), au nez et à la barbe du favori, Félix Bour. Mais à seulement 24 ans, le Calvadosie­n, licencié de l’EA Mondeville-Hérouville, ne compte pas s’arrêter là, et se projette déjà sur les championna­ts du monde du… semi-marathon, même si, à Nice, il s’élancera sur cette distance pour la toute première fois de sa jeune et déjà brillante carrière…

Ce titre sur piste et sur 10 000m, comment l’avez-vous accueilli ?

Chez les jeunes, j’avais déjà performé sur cette distance, avec notamment une médaille de bronze aux championna­ts d’Europe juniors. Mais je n’avais pas encore confirmé en élite. Je savais que j’avais le potentiel pour courir à ces allures-là, voire un peu plus vite, mais ça reste quand même une petite surprise car Felix était vraiment le favori. Mais il a pris des risques en voulant d’emblée imprimer un rythme rapide et ça m’a finalement souri et permis de finir plus fort que lui…

Vous débarquez donc à Nice avec un gros mental et les bonnes jambes…

Exactement. Je suis en très bel état de forme et j’espère encore courir vite. D’ailleurs, si je m’aligne sur le 21,1 km, c’est avec l’objectif de bien me placer au niveau français en vue des championna­ts du monde qui auront lieu fin septembre. Mais sans grande pression, néanmoins, puisqu’initialeme­nt, ce n’était pas un objectif en soi et que ce sera aussi mon tout premier semi-marathon. Si ça passe, tant mieux, sinon, ça ne sera pas si grave. Mais je suis en confiance, et l’idée est de prendre un maximum de plaisir.

Pourquoi ce choix du semi ?

Les minima mondiaux sont de 1h03 et vu ce qu’ont fait les Français à l’instant T, on s’est dit avec mon coach (Adrien Taouji), qu’avec ma forme du moment, il y avait une belle opportunit­é. La chance de participer à des championna­ts du monde ne se présente pas tous les jours…

Vous avez donc annoncé vouloir descendre sous les 1h02 ?

C’est ça ! Après, tout va dépendre de la densité de la course. J’ai cru comprendre qu’il y aurait quelques Kenyans, ça serait cool. Ça permettrai­t de donner du rythme, de relancer régulièrem­ent… L’autre inconnue, c’est le vent, mais a priori, les conditions à ce niveau-là s’annoncent bonnes. On va donc voir si toutes les planètes ont décidé de s’aligner…

Sur quels autres objectifs allezvous ensuite vous projeter ?

On essaye effectivem­ent de se donner un horizon. Il y a, notamment, les championna­ts d’Europe de cross-country, qui auront lieu à Bruxelles en fin d’année (il a été sacré par équipes à Turin, l’an passé). Ensuite, ce sera 2024, où on aura d’abord les championna­ts d’Europe à Rome, puis les Jeux. Mais il y a encore beaucoup de travail avant de s’imaginer un avenir olympique, j’en ai pleinement conscience…

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(MaxPPP)

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