Monaco-Matin

Leur souvenir de « l’homme »

- L. A.

Aux abords de la cathédrale, ténors de l’UDF et proches se confient.

■ François Bayrou (ancien ministre de la Justice, de l’Éducation nationale) :

« Il m’a précédé à la présidence de l’UDF et nous avions des décennies de combats politiques ensemble. Nous avons toujours eu des liens très forts. Il avait une personnali­té incroyable, promise au plus grand des destins. Finalement ça ne s’est pas fait... Peut-être était-il captivé par d’autres grandeurs...»

■ Alain Madelin (ancien ministre de l’Économie) :

« J’ai tenu à l’accompagne­r dans son dernier parcours car des liens de respect et d’amitié nous unissaient. À une époque nous étions un certain nombre à mettre des espoirs en François, dans les idées que nous portions ensemble. Il aurait pu être un bon président de la

République. Il en avait la carrure, mais nous avons raté ça ! Il avait cette capacité de profondeur, de repli sur lui-même, de voyage dans la littératur­e et la poésie, que nous étions un certain nombre à ne pas avoir et qui en faisait un caractère très attachant. »

■ Philippe Douste-Blazy (ancien ministre des Affaires étrangères, de la Santé et de la Culture) : « Je l’appréciais beaucoup. Il était humble. Un intellectu­el pétri d’engagement­s. Ce qu’il aimait dans la politique, c’était les combats, pas la petitesse. » ■ Paul-Loup Sulitzer (écrivain) : « J’ai beaucoup de peine. Il était un ami de 40 ans avec qui j’ai partagé beaucoup de merveilleu­x moments. Le jour où, lorsqu’il était ministre, il m’a décoré de l’Ordre national du mérite, est inoubliabl­e. »

 ?? (Photos Philippe Arnassan) ?? A gauche, Philippe Douste-Blazy; à droite : Alain Madelin, Gérard Longuet et François Bayrou à l’heure du recueillem­ent.
(Photos Philippe Arnassan) A gauche, Philippe Douste-Blazy; à droite : Alain Madelin, Gérard Longuet et François Bayrou à l’heure du recueillem­ent.

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