Macron et Borne chargent Mélenchon, accusé de faire la « courte échelle » au RN
« Les Insoumis font la courte échelle au RN », a estimé hier Emmanuel Macron lors du Conseil des ministres, ajoutant que « les factieux nourrissent les factions ». « À l’offensive », le Président «a été extrêmement ferme, a condamné » Jean-Luc Mélenchon, selon un participant.
Le leader de LFI est sous le feu des critiques du gouvernement depuis mardi pour n’avoir pas condamné les violences de certains manifestants contre les policiers.
Les « nouvelles outrances » du leader d’extrême gauche « s’inscrivent dans une remise en cause permanente de nos institutions », a de son côté accusé la Première ministre lors des questions au gouvernement au Sénat. Élisabeth Borne a vu dans ses dernières déclarations « une nouvelle étape » dans une entreprise destinée à « saper la confiance de nos concitoyens dans notre démocratie ».
Nouveau texte anticasseurs ? «‘‘A bas la mauvaise République’’, dit-il. Chacun le sait bien : pour Jean-Luc Mélenchon, la seule bonne République, c’est lui », a lancé la cheffe du gouvernement, en référence la formule utilisée le 1er-Mai par le leader de LFI pour redire son opposition à la Ve République. « Madame Borne, après Darmanin, joue sa vilaine partition de calomnies et de haine contre moi. Vivement qu’une personne aussi nuisible au pays quitte le pouvoir », a réagi l’ancien candidat à la présidentielle sur Twitter. Au même moment, à l’Assemblée nationale, se tenait un nouveau débat tendu sur le maintien de l’ordre et la « répression du mouvement social », à l’initiative de... La France insoumise. La cheffe du groupe des insoumis Mathilde Panot a lancé la charge contre la « Macronie, citadelle assiégée » pour qui « il n’est plus question de sauver l’ordre public mais l’ordre établi ».
Dans ce contexte, l’exécutif a dit réfléchir à un nouveau texte anticasseurs, pour « s’adapter » à leurs « nouveaux usages » lors des manifestations, a résumé le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran.