Les Plages électro RÊVENT PLUS GRAND
Plus que trois mois à patienter pour renouer avec la ferveur de l’événement cannois. Budget renforcé, nouvelles scènes, programmation féminisée... Voilà les contours de l’édition 2023.
Jmoins 91 avant le lancement des Plages électroniques, attendues du 4 au 6 août à Cannes. Pour marquer le coup, une conférence de presse, suivie d’une habituelle soirée baptisée Les P’tites Plages, a eu lieu mercredi soir, sur la plage de l’hôtel 3.14.
Objectif : 20 000 personnes par jour
Alors que l’essentiel de la programmation XXL avait déjà été dévoilé les mois précédents, le rendez-vous a permis d’entrer dans le détail et de mieux comprendre ce qui attend le public, sur le sable cannois et dans l’enceinte du Palais des Festivals.
L’an dernier, le rendez-vous avait rassemblé 54 000 spectateurs, venus danser et suer devant David Guetta, Martin Garrix, Charlotte de Witte ou encore Damso. Pour leur 16e édition, les Plages électroniques ont bien l’intention de mettre la barre encore plus haut, comme l’a confirmé Allegra Trichard, la directrice de l’événement. Le but ? Rassembler 60 000 personnes, soit 20 000 entrées chaque jour.
Deux dancefloors en plus
« On veut encore faire passer le festival dans une autre dimension. On va créer 3 000 mètres carrés de dancefloor supplémentaires, avec deux nouvelles scènes. On veut aussi améliorer la gestion des flux, l’accueil du public, créer plus de zones de repos, avec de la fraîcheur. » En journée, une scène sponsorisée par « DJ Mag » (revue britannique de référence, qui a attribué la 39e place de son classement des 100 meilleurs festivals du monde 2022 aux Plages électro), s’installera dans le Salon des ambassadeurs. Pour trouver la plus discrète Secret Stage, il faudra se faufiler sur le rooftop du Palais.
« La programmation est bouclée, mais on a encore une trentaine de noms à annoncer », glisse Benoit Geli, fondateur de Panda Events et Allover, la structure à la tête des Plages électro.
« En ouvrant huit scènes, on se donne une liberté assez forte, on s’éclate. C’est sans doute là où on peut prendre quelques risques et peut-être participer à la révélation d’un artiste phare de demain », poursuit-il.
Du lourd face à une féroce concurrence
Au total, 84 artistes (dont 49 femmes ou formations féminines) figureront au programme des Plages 2023. De quoi effectivement laisser la place à différents courants électroniques, mais aussi au rap et aux autres sonorités urbaines.
Quoi qu’il en soit, pour rameuter les troupes, il faut du lourd, du nom qui claque. Comme Armin van Buuren, Tale of Us, Lomepal, ou Hamza. Et surtout DJ Snake, artiste français le plus écouté dans le monde (37 milliards de vues/streams sur les différentes plateformes).
« Il jouera seulement deux fois en festival en France cet été, aux Francofolies et chez nous », relève Allegra
Trichard.
« C’est une belle aventure, il revient ici pour la troisième fois. Son passage en 2016, juste après l’attentat de Nice, avait été un moment fort. Pour le public, mais aussi pour lui. Il a toujours gardé une affinité forte avec les Plages. C’était important parce qu’au-delà de la somme à mettre pour le faire venir, il a fallu faire face beaucoup d’autres offres pour lui, partout dans le monde », complète Benoit Geli.
6 millions sur la table
Confrontés à une concurrence de plus en plus rude, sur le sol français ou à l’échelle continentale, les organisateurs des Plages ont fait gonfler le budget global, qui passe de 5 à 6 millions d’euros.
« Cet investissement nous a paru nécessaire pour améliorer l’accueil des artistes, du public et du staff, afin de mieux coller aux standards européens », estime Allegra Trichard.
« Je trouve qu’on avance progressivement. Il faut dire qu’on partait de tellement loin... Malgré tout, on évolue en bons pères de famille, étape par étape, en se remettant régulièrement en question », conclut Benoit Geli.