Franck Semonin s’offre un nouveau rôle d’aubergiste
Le comédien vedette de la série Section de recherches sur TF1 est devenu propriétaire de l’Auberge du Clos des pins à Roquefort-les-Pins, associé à son ami et voisin.
«Excusez-moi, on vous a déjà dit que vous ressemblez à un acteur qui passe sur TF1 ? » Cette questionlà, Franck Sémonin l’a entendue si souvent depuis le mois d’octobre. Et le comédien vedette de Section de recherches s’en amuse toujours. Car celui qui endosse avec un charme viril, « un peu brut de décoffrage », le blouson cuir et le brassard de gendarme dans la série de TF1, aime à se fondre dans la tenue décontractée de l’aubergiste à Roquefort-les-Pins (AlpesMaritimes). Un nouveau rôle dans la vraie vie, que l’acteur a pleinement investi. Le voilà qui accueille en souriant une dame à l’entrée, chausse ses lunettes pour sortir une addition à la caisse, sert un verre au bar, voire, jongle avec vaisselle et couverts quand le service est en surchauffe !
Comme à la maison
« J’ai appris tout ça sur le tas, et j’avoue qu’au début c’était source d’un stress incommensurable, j’ai dû perdre près de dix kilos !, rigole-t-il. Mais la salle est pour moi comme une salle de théâtre, et je ne peux m’empêcher de faire le guignol avec les clients ! » Chassez le naturel…
Mais n’allez surtout pas croire que Franck a trouvé bonne aubaine dans sa bonne auberge parce que le lieutenant Lucas Auriol (son personnage dans Section de recherches) aurait définitivement été mis au chômage car la rumeur évoque
de nouveaux tournages. Non, L’Auberge du Clos des Pins est une nouvelle aventure, inattendue, comme le Manceau aime en vivre. Une histoire d’amitié aussi. Ou comment le confinement de 2020 l’a conduit à faire plus ample connaissance
avec son voisin (Daniel Nollinger, devenu son associé) de Roquefort-les-Pins.
« Un soir, on s’est donné rendez-vous pour un petit apéro de début de soirée. Finalement, on ne s’est quittés qu’au petit matin, après une nuit bien arrosée ! »
Le pot entre potes, mais aussi le golf pour hobby, le goût des autres et la bonne bouffe en partage. Il n’en fallait pas plus pour que les deux compères aient envie de monter leur propre affaire. Et passent des parcours de green à une bonne table. Jusqu’à reprendre cette auberge aux allures de maison de campagne, avec terrasse ensoleillée, cheminée, vieilles pierres et poutres de bois, qui incitent à se sentir comme chez soi.
« Nous, on n’est pas de la partie car on n’a jamais fait de restauration avant, mais on sait accueillir, assure Franck. Cette auberge, que l’on a un peu réveillée, correspond parfaitement à notre envie de créer un lieu chaleureux et animé, où l’on déguste une cuisine conviviale et généreuse. »
« Ça rock fort à Roquefort ! »
« On ne voulait pas d’une cuisine où tout est dans l’addition, et rien dans l’assiette ! », approuve avec le sens de la formule Dan’, ancien importateur de produits gourmets, français et italien, chez les Américains. Aux fourneaux, le chef Christian Clément revisite avec talent les recettes traditionnelles (foie de veau, longe de cochon, pavé de thon…) que son grand-père puisait dans une bible de la cuisine française. «On ne fait que du frais et du fait maison, et on change régulièrement les plats ».
Si on se régale côté pitance, on ne s’ennuie pas côté ambiance. Tous les vendredis soir, la musique live s’accorde à la dégustation. Et le premier jeudi du mois, «ça rock fort à Roquefort ! » (le jeu de mots assumé est signé Franck Sémonin). Sur les murs, des tableaux ou photos d’artistes locaux et bientôt, une partie de la salle deviendra scène le dimanche après-midi .«On veut que notre auberge soit aussi un lieu pluriculturel », clame Franck Sémonin. Comme quoi, son rôle d’aubergiste n’est pas que de composition... 1. Face aux protestations des téléspectateurs depuis le grand final de la série en 2022, la rumeur évoque de nouveaux tournages et le retour de Section de recherches sur le petit écran.