Monaco-Matin

Rafael Redwitz : « Je me suis découvert »

- ADRIEN SANTUCCI

Pour des raisons familiales et le besoin se rapprocher des siens qui sont à Montpellie­r, Rafaël Redwitz a fait le choix de quitter Nice pour certaineme­nt poursuivre son aventure sur le banc de Narbonne. Interview.

« Je suis fier de ce que nous avons fait en deux ans » Rafa, on a appris que vous allez quitter Nice…

C’est un départ pour des raisons familiales. On a évoqué avec le président Griguer la possibilit­é de prolonger le contrat, dans le cas où je pouvais déménager avec ma famille. Mais c’était trop compliqué. Ma femme et mes enfants sont à Montpellie­r, il fallait que je me rapproche d’eux. Depuis deux ans, je multiplie les allers-retours, et ce n’était pas toujours évident. Je ne voulais pas mettre ma famille en difficulté alors j’ai pris cette

décision. Ce choix fut-il difficile à faire après ces deux années ?

Ce n’est jamais évident de faire ce genre de choix. Déjà en tant que joueur, j’étais à fond et je voulais tout donner en adéquation avec mes conviction­s. Quand tu es entraîneur,

comme c’est le cas pour moi depuis deux ans, tu travailles encore plus, tout est démultipli­é.

Tu es au coeur du projet, et l’investisse­ment au quotidien est total. J’ai essayé d’apporter une nouvelle dynamique au club et je suis fier de ce que nous avons fait depuis deux ans. Je remercie les gens qui ont cru en moi, qui ont été réceptifs et qui se sont montrés bienveilla­nts. Nous avons eu des bons résultats l’an dernier en jouant les playoffs et cette année en allant jusqu’en finale de la coupe de France.

« Les joueurs vont continuer à grandir, et moi aussi » Justement tout ne fut pas simple cette saison en championna­t…

Cette deuxième année a été difficile en championna­t, à cause des blessures à répétition. Mais on s’est constammen­t battu, avec des valeurs d’exigences, et ce que j’appelle la culture d’excellence. C’est ce qui fait que nous nous sommes maintenus avec des grosses victoires contre des équipes comme Chaumont, Narbonne. J’espère que le club continuera sur cette lancée et cultivera ce que j’ai tenté d’apporter. C’est-à-dire dévouement et passion. Les joueurs vont continuer à grandir, et moi aussi. Des gens seront là pour raconter et faire vivre ce qu’on a vécu.

Quel est votre ressenti concernant ces deux premières années en tant que coach ?

Difficile à dire. Le premier sentiment que j’ai c’est d’avoir vu la naissance d’une nouvelle personne en moi. Je me suis découvert au fil des jours en tant que coach et c’est ce qui m’a plu. Il y a eu beaucoup de transmissi­on de la part de Fabrice Chalendar mon adjoint, du président pour que je me sente bien. J’ai vu ce que représenta­ient les attentes de ce métier et je me sens légitime. J’estime avoir fait le bon choix avec cette reconversi­on. Les gens ont apprécié mon travail et je suis fier d’avoir réussi à transmettr­e mes valeurs.

Vous devriez rejoindre Narbonne qui n’est pas assuré pour autant d’être en Ligue A l’an prochain..

De ce que je sais, le club est en bonne voie d’un point de vue administra­tif. Mais après on ne sait jamais, il doit encore passer devant la commission le 17 mai prochain. Entre Narbonne et moi c’est un accord de principe, rien n’est encore signé et officiel. Dans tous les cas, il y aura un véritable chantier et ce serait un nouveau projet excitant pour moi au sein d’un club qui a des moyens pour s’exprimer.

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 ?? (Photo JFO et PQR) ?? « A Nice, je me suis découvert au fil des jours en tant que coach. »
(Photo JFO et PQR) « A Nice, je me suis découvert au fil des jours en tant que coach. »

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