« Caro et les zinzins 2 »
TRANCHES DE VIE BIEN CORSÉES
Lorsqu’on avait discuté avec elle à l’occasion de la sortie du premier tome de « Caro et les zinzins », l’an dernier, Caroline Nasica y était allé franco. Comme toujours. «Jeneme donne pas du tout le beau rôle, j’essaie d’être la plus honnête possible. Je fais autant d’erreurs que de choses bien. C’est quand même rassurant de se dire qu’on peut tous faire de la merde », glissait cette Corse au sang bouillonnant, ayant passé une bonne partie de son enfance à Nice et maintenant installée sur une autre terre de fadas, à Marseille.
Celle qui se met en scène dans des strips publiés régulièrement sur Instagram, où 47 000 personnes la suivent, ne camoufle effectivement rien de ses travers. Que l’on parle de sa propension pour la castagne, ses frasques sentimentales ou ses addictions.
Emmerdeuse publique n°1
Case après case, cette Caro, parfait personnage de BD toujours sur les dents, croise aussi un paquet d’autres gens barrés, dans sa famille et son entourage, notamment.
Mais aussi de vrais zinzins. De sombres oiseaux de nuit, des harceleurs de rue...
Mais qui court le plus grand danger, finalement ? Selon une formule reproduite par Libération , qui a récemment consacré un long article à l’autrice de 26 ans, sa mère a une petite idée sur la question : « Non mais toi t’façon, si tu te fais kidnapper, ils paieront pour te rendre tellement t’es chiante », lui aurait un jour certifié sa mamma.
Quoi qu’il en soit, ses fidèles en redemandent. Publié par les éditions Exemplaires, qui reposent sur un système de financement participatif, le tome 2 de « Caro et les zinzins » a facilement atteint,
et même très largement dépassé son objectif initial (10 000 euros demandés, 38 682 euros récoltés). Une belle étape de plus pour Caroline Nasica. Parfois amenée à collaborer avec la chaîne Arte et le magazine en ligne « Mâtin, quel journal ! », elle publiera son prochain album, sur la Corse, chez les éditions Dargaud.