En gros sur la carte
Qualifié pour le premier Final Four de C1 de son histoire, Monaco se positionne de plus en plus parmi les places fortes du basket européen. Une ascension vertigineuse.
LC’est la phrase lancée par Sasa Obradovic mercredi en quittant la salle de presse. On a retrouvé le coach, bras dessous, bras dessus, avec Mike James, dans les entrailles de Gaston-Médecin. Une image forte. Les deux fortes personnalités, il y a deux mois, étaient au bord du clash, après un soir de défaite à Barcelone. Sasa Obradovic a su trouver les mots. Mike James, réputé ingérable, s’est remis au centre du jeu.
« Des problèmes à gérer, il y en a tous les jours... Si vous saviez. Nous avons réussi à constituer une équipe méritante, aux menaces multiples tout en gérant les gros ego de chacun. C’est cela qui rend les grandes équipes plus fortes. Tout le monde apporte, tout le monde se bat pour les autres. C’est la recette ».
Sasa Obradovic, aussi profondément heureux que vidé, épuisé, est resté en famille, mercredi soir, quand son équipe et l’ensemble du staff ont célébré la qualification dans un établissement réputé
de la Principauté. Olympiakos, Madrid, Barça, Monaco... Le plateau du Final Four (le premier pour le basket français depuis 26 ans) en dit assez sur le nouveau monde
intégré par la Roca Team du président Fedoriscev. Or, le club veut continuer à grandir. Projet de nouvelle grande salle, volonté d’obtenir une licence permanente en Euroleague,
développement des infrastructures, l’ASM consulte et cherche à pérenniser sa marque. Sa présence au Final Four ne fait que renforcer sa crédibilité et la soirée magique de mercredi s’est avérée la plus belle promotion imaginable. Un bonheur partagé entre une équipe et son public comme on en voit rarement.