Le gouvernement active
Alors que la sécheresse touche le sud de la France, Monaco vient d’être placé en état d’alerte. Objectif : garantir une gestion équilibrée et durable de la ressource en eau.
Même si la pluie s’est invitée ces derniers jours, la vague de sécheresse n’épargne pas Monaco. «Le phénomène concerne toute la Méditerranée occidentale », appuie le ministre d’État, Pierre Dartout, rappelant que les approvisionnements de la Principauté son étroitement liés à la situation maralpine « ne seraitce que parce qu’une grande partie de l’eau que nous consommons vient de différents sites de ce département ».
Deux mois d’avance sur les captations habituelles
D’autant plus que les conséquences de cette dernière vague de sécheresse s’observent aussi localement. « Nous nous sommes rendu compte qu’une grande partie de nos captations d’eau locales avaient diminué de manière assez importante, avec une anticipation d’à-peu-près deux mois sur ce que nous constatons » habituellement, confirme Céline Caron-Dagioni, conseiller de gouvernement - ministre de l’Équipement, de l’Environnement et de l’Urbanisme. À l’approche du Grand Prix et de la saison estivale, l’urgence est donc à une meilleure gestion des ressources. « Il faut que nous prenions les mesures en avance, sans attendre que la situation s’aggrave trop », poursuit-elle.
Une ordonnance souveraine ainsi que plusieurs arrêtés publiés samedi au Journal de Monaco, viennent fixer la nouvelle réglementation. Par souci de cohérence avec les mesures prises dans le département voisin, celle-ci reprend le principe des quatre niveaux d’alerte : vigilance, alerte, alerte renforcée et crise [lire le détail des mesures cidessous].
Baisser la consommation de20%
Pour l’heure, le territoire monégasque a été placé en « alerte sécheresse ». Arrosage, remplissage des piscines, lavage des piscines ou des bateaux, plusieurs utilisations de l’eau sont encadrées. Objectif : faire baisser la consommation globale de la Principauté de 20 % en vue de prolonger l’utilisation des réserves. Et ainsi éviter d’avoir recours au niveau d’alerte renforcé. « Nous allons rester extrêmement vigilants », assure le ministre d’État. Pour l’heure, l’arrêté ministériel relatif au niveau « alerte » sécheresse, fixe jusqu’au 31 octobre 2023 la durée de validité des mesures en vigueur. Lesquelles pourront être renforcées ou allégées par le ministre d’État selon l’évolution de la situation.