Après Berlin, Zelensky effectue une visite surprise à Paris
Le Président ukrainien est arrivé hier vers 21 heures et a été accueilli par Élisabeth Borne et la ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna, avant un dîner avec Emmanuel Macron.
Ce n’est pas un Grand Chelem des capitales européennes, mais pas loin. Après Rome – où il a rencontré la Première ministre Giorgia Meloni et le pape François – samedi, puis Berlin, où il a été reçu hier par le chancelier Olaf Scholz, Volodymyr Zelensky est arrivé en soirée à Paris. Une étape qui, elle, n’avait pas été annoncée. Le Président ukrainien s’est posé vers 21 heures dans un Falcon de la République sur la base de Villacoublay, au sudouest de Paris, où il a été accueilli par la Première ministre Élisabeth Borne et la ministre des Affaires étrangères, Catherine Colonna. Il s’est ensuite rendu à l’Élysée pour un dîner de travail avec Emmanuel Macron, durant lequel ils devaient évoquer « le soutien [de la France] en réponse aux besoins urgents de l’Ukraine, sur les plans militaire et humanitaire », et doit repartir aujourd’hui.
Cette tournée diplomatique, sur fond de préparation d’une contre-offensive ukrainienne d’ampleur face aux troupes russe, l’a vu recevoir en Allemagne un prix honorant sa contribution à l’unité européenne. « L’Ukraine incarne tout ce que l’idée européenne représente : le courage des convictions, la lutte pour les valeurs et la liberté, l’engagement en faveur de la paix et de l’unité » ,adéclaré Ursula von der Leyen, cheffe de la Commission européenne, venue spécialement à Aix-la-Chapelle en compagnie de plusieurs autres dirigeants de l’Union européenne.
Kiev dit continuer à avancer à Bakhmout
Cette étape allemande a confirmé un net réchauffement des relations entre Berlin et Kiev, un temps crispées par les atermoiements d’Olaf Scholz à livrer les armes réclamées par son homologue ukrainien. « Je tiens à vous remercier sincèrement [...] pour chaque vie ukrainienne sauvée grâce à votre soutien » ,a lancé Volodymyr Zelensky.
Il a au passage, tout en saluant en l’Allemagne une « véritable amie » et un « allié fiable », à nouveau demandé l’envoi d’avions de combat. « Nous vous soutiendrons aussi longtemps que nécessaire », a éludé le chancelier, qui a souligné que l’engagement de son pays s’élève jusqu’ici à 17 milliards d’euros. Soit la contribution alliée la plus importante après les États-Unis, selon Kiev. Dans le même temps, Kiev a affirmé hier avoir repris « plus de 10 positions » russes dans la banlieue de Bakhmout. De son côté, le chef du groupe paramilitaire russe Wagner, Evgueni Prigojine, a une nouvelle fois accusé d’inaction l’armée régulière russe autour de la ville.