Monaco-Matin

Akimba, l’innovation QUI DIT NON À LA TRANSPIRAT­ION

- Wonder Woman. CQFD. AGNÈS FARRUGIA afarrugia@nicematin.fr

« Que vise Akimba ? La performanc­e, sans compromis avec le style. »

Depuis Monaco, Serena Benedetti-Roy a cherché – et trouvé – les matières innovantes qui conviennen­t pour lancer Akimba, une gamme de lingerie invisible anti-auréoles.

Mon armoire était pleine de vêtements que je ne portais plus parce que je savais qu’en cas de coup de chaud, il y aurait des auréoles et que cela me mettrait mal à l’aise. » Constat tout bête pour Serena Benedetti-Roy formée au management industriel et à la logistique, ancienne cadre d’un grand groupe à Monaco. « Dans le monde de l’entreprise, l’apparence est importante. Cela montre, un peu, qui l’on est. Quand on souffre de sudation excessive ou tout simplement que l’on a tendance à transpirer sous la pression..., difficile d’exprimer sa personnali­té avec les vêtements que l’on voudrait. C’est ce à quoi j’ai souhaité remédier avec Akimba : des sous-vêtements invisibles qui retiennent la transpirat­ion. Histoire de (re)donner confiance en elles aux femmes actives tout en ayant un impact positif pour la planète. » Parce que la jeune entreprene­ure a aussi à coeur la préservati­on de l’environnem­ent. Consommer moins mais mieux fait partie de ses mantras. Deux ans qu’elle bosse sur le projet. Presque seule. Elle est aidée d’un styliste, une modéliste, une équipe de recherche et développem­ent à Lyon, spécialisé­e dans les sous-vêtements haut de gamme et médicaux. « J’ai écumé tous les salons de textile pour pouvoir créer un produit qui soit le moins polluant possible. En termes d’empreinte carbone. La matière principale est faite à base de ricin, très léger, sèche plus vite, a des propriétés antibactér­iennes, avec un complexe absorbant intégré sous l’aisselle, à base de bambou et d’eucalyptus pour absorber la transpirat­ion. »

Brevet en cours

Petite révolution. Avec un système innovant en instance de brevet à l’INPI, sa première brassière, adaptée à toutes les poitrines, est déjà adoptée par nombre de femmes de son entourage. Soutenir la poitrine, protéger de la transpirat­ion et être esthétique. Voici les trois missions qu’entend remplir Akimba. Pari réussi visiblemen­t pour Serena Benedetti-Roy qui a déjà remporté un prix auprès de la Jeune Chambre économique de Monaco en décembre pour une startup officielle­ment créée en septembre 2022. Accompagné­e par MonacoTech, Akimba avance et des préventes sont en cours. Un seul modèle pour l’heure, la brassière aux finitions sans couture, avec des manches au coude. D’autres modèles sont à l’étude « notamment avec un décolleté plus rond pour les poitrines plus généreuses et des manches plus courtes. Ensuite la dentelle, et les shortys pour améliorer le bien-être de celles qui ont les cuisses qui se frottent notamment. » Serena Benedetti-Roy a une tonne d’idées et compte bien les mettre en pratique. Elle a investi 100 k dans sa startup, ne cherche pas d’investisse­ur ni à lever des fonds mais plutôt lever de la dette. Ce sera dans un second temps. Là, elle travaille au packaging de son produit uniquement vendu sur son site pour l’heure et espère livrer ses premières clientes à l’été. Son leitmotiv ? « La performanc­e, sans compromis avec le style. » Comme

 ?? (Photo Franz Chavaroche) ?? Akimba vient d’un mot anglais « Akimbo » qui signifie se tenir droit, les mains sur les hanches, les coudes ouverts. Comme Wonder Woman. Coïncidenc­e ?
(Photo Franz Chavaroche) Akimba vient d’un mot anglais « Akimbo » qui signifie se tenir droit, les mains sur les hanches, les coudes ouverts. Comme Wonder Woman. Coïncidenc­e ?
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(D.R.) Serena BenedettiR­oy a déjà reçu le prix de la Jeune Chambre économique de Monaco en décembre 2022 pour la création de sa marque Akimba et ne s’approvisio­nne qu’en Europe.

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