Valyans lance son indice du bien-être au Maroc
Le cabinet Valyans a présenté, mardi 27 mars, son indice du bien-être régional au Maroc, le Valyans Regional Well-Being Index (VRWI), réalisé par sa filiale Valyans Intelligence.
Cette initiative est née d’une volonté de pouvoir apporter des éléments d’appréciation sur ce qui peut contribuer au bien-être des citoyens marocains, selon le cabinet.
« En tant qu’entreprise marocaine, Valyans veut contribuer à l’évolution du débat au sein de la société marocaine, et mettre ainsi à la disposition des décideurs et de la société civile un outil d’aide à la décision », explique Saadia Slaoui Bennani, PDG de Valyans. Et d’ajouter : « Nous sommes convaincus que des indicateurs quantitatifs tels que le PIB ne suffisent plus aujourd’hui pour mesurer l’évolution du pays ».
Selon le cabinet de conseil, le bien-être des individus résulte de la satisfaction aussi bien sur des critères matériels (revenu, emploi, logement et services de base), qu’immatériels (santé, éducation, sécurité, égalités sociales, accès à l’information et engagement civique). Le classement général du VRWI est donc défini par la moyenne des indicateurs relatifs aux volets.
Ainsi, la région de Lâayoune-Sakia El Hamra arrive en tête, grâce notamment à sa performance sur le volet conditions immatérielles. Les Région de Casablanca-Settat et Rabat-Salé-Kénitra arrivent respectivement 2ème et 3ème sur les deux axes conditions matérielles et immatérielles.
Conditions matérielles
La région de Eddakhla-Oued Eddahab arrive en tête sur les conditions matérielles, grâce notamment à ses scores sur les critères du revenu et de l'emploi. En effet, avec Lâayoune-Sakia El Hamra, elle présente des niveaux de revenus élevés, tout en affichant un taux de pauvreté parmi les plus faibles. « Ces résultats sont toutefois à nuancer dans la mesure où ces deux régions concentrent moins de 1,5% de la population du Royaume (et contribuent à moins de 4% du PIB national) », explique Samar Rharbaoui, directrice déléguée de Valyans intelligence. Pour sa part, la région de Casablanca-Settat est la 1ère contributrice au PIB national (32%), et elle affiche par ailleurs le taux de pauvreté le plus faible (2%).
En revanche, le taux de pauvreté le plus élevé (14,6%) est enregistré dans la région de Drâa-Talalet, où les niveaux de PIB et de dépenses annuelles moyennes par habitant comptent parmi les plus faibles du panel (15.122 et 11.923 Dhs). Au niveau de l’emploi, la région d’Eddakhla-Oued Eddahab arrive en tête avec le taux de chômage le plus faible (10%) et le taux d’emploi le plus élevé (62%), suivie par la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, avec un taux d’emploi de 43,5% et un taux de chômage parmi les plus bas. La Région de Casablanca-Settat arrive en 3ème position, son taux de chômage étant plus élevé (16,3%). Concernant le logement, la région de l’Oriental se distingue par une faible part de logements sommaires (3%) et la meilleure proportion de logements disposant d’équipements de base. En revanche, la Région d’Eddakhla-Oued Eddahab affiche le taux le plus élevé de logements sommaires (13,3%).
Conditions immatérielles
Sur ce volet, les Régions du Sud, Casablanca-Settat et Rabat-SaléKénitra se distinguent. La région de Lâayoune-Sakia El Hamra arrive en tête de ce classement, portée notamment par ses scores sur les critères d'éducation, de santé et d'accès à l'information. Concernant la santé, LâayouneSakia El Hamra affiche une espérance de vie parmi les plus élevées du royaume (77,2 ans) et le taux de mortalité néonatale le plus faible (1,1% contre 1,7% au niveau national). La région de Casablanca-Settat arrive en 2ème position, grâce à ses performances aussi bien en termes d’espérance de vie que de mortalité néonatale. En bas de la liste, en retrouve la région Fès-Meknès qui affiche la plus faible espérance de vie (71,4 ans) et un taux de mortalité néonatale élevé. Au niveau de l’éducation, la région de Lâayoune-Sakia El Hamra se distingue encore une fois par son faible niveau d’analphabétisme (21,5%). Les régions de Casablanca-Settat et RabatSalé-Kénitra sont celles qui présentent la proportion la plus élevée de la population détenant un niveau d’études supérieur.
Enfin, Béni Mellal-Khénifra et Marrakech-Safi affichent le taux d’analphabétisme le plus élevé du pays.